Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.320

4 aug 1853 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il prie pour le rétablissement de sa santé. – Sa joie pour la fondation de Sedan, à défaut de celle de Nîmes. – Passage du cardinal de Bonald. – L’abbé de Cabrières.

Informations générales
  • T1-320
  • 288
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.320
  • Orig.ms. ACR, AD 909; D'A., T.D. 21, n. 166, p. 101.
Informations détaillées
  • 1 FONDATION D'UN INSTITUT RELIGIEUX
    1 GALLICANISME
    1 SALUT DES AMES
    1 SANTE
    1 THEOLOGIE MYSTIQUE
    1 VIE DE PRIERE
    2 BONALD, LOUIS DE
    2 BONALD, LOUIS-JACQUES-MAURICE DE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 SERRES, LOUIS-AMBROISE-GUSTAVE DE
    2 SHAW, MARIE-WILFRID
    3 BOURBON-L'ARCHAMBAULT
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
    3 SEDAN
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 4 août 1853.
  • 4 aug 1853
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Dans votre dernière lettre, ma chère fille, vous me donnez quelque espoir que votre santé semble prendre une moins mauvaise tournure. Plaise à Dieu que cela continue! Je vous assure que je m’unis du fond du coeur aux prières que font pour vous nos Frères de Paris. Ce qui me plaît dans votre voyage aux eaux, c’est que vous aurez un peu de temps à vous; je le souhaite du moins. Soeur Marie-Wilfrid[1] ne vous sera pas un dérangement, et vous pourrez en profiter pour vous rapprocher de Notre-Seigneur par la prière.

Je suis très heureux de vous voir accepter Sedan[2]. Puisque vous ne pouvez commencer ici, tant vaut que vous alliez dans un diocèse, où l’évêque vous protégera certainement. J’espère que Soeur Marie-Wilfrid voudra bien me donner de vos nouvelles, dès votre arrivée à Bourbon-l’Archambault, car je ne doute pas que vous puissiez faire le voyage. Pour moi, j’attendrai bien certainement votre retour à Paris pour y aller. J’ai quelque lueur d’espoir, par moments, que l’évêque me permettra de vous appeler ici. Si nous pouvions lui persuader que vous nous seriez bien utiles pour la conversion des protestants, peut-être serait-il plus aimable. Du reste, je pense que, sous ce rapport, l’approbation de Rome vous fera un grand bien.

L’archevêque de Lyon est ici[3]. Son neveu, l’abbé de Serres, me donne de curieux détails sur la manière dont les gallicans s’agitent encore en ce moment.

Adieu, ma chère fille. Je vous écris, tandis qu’une horrible répétition de musique se fait à mes oreilles. Il faut quitter la partie. Toutefois, je veux vous dire encore que j’ai vu le petit abbé de Cabrières. Je crois bien que je l’aurai, si je veux, mais ce n’est plus le même; on me l’a trempé dans un empois de mysticisme, que je ne sais pas bien apprécier. Adieu encore une fois.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Soeur M.-Wilfrid était rentrée du Cap au début de 1853.
2. Fondation ouverte en 1854, à Sedan, dans le diocèse de Reims, dont le cardinal Gousset était l'archevêque.
3. Louis-Jacques-Maurice de Bonald (1787-1870), fils du fameux philosophe, dont la famille était apparentée aux d'Alzon, d'abord évêque du Puy (1823-1839), puis archevêque de Lyon (1839 - 1870), créé cardinal en 1841.