Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.353

7 dec 1853 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il va tenter de répondre à ses demandes. Il voudrait plus de piété dans son collège. Nouvelles reçues du Tiers-Ordre de Paris. – Il est heureux de la savoir dans la joie du coeur.

Informations générales
  • T1-353
  • 323
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.353
  • Orig.ms. ACR, AD 928; D'A., T.D. 21, n. 185, p. 112.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONTRARIETES
    1 JOIE SPIRITUELLE
    1 PAIX DE L'AME
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 SPIRITISME
    1 TIEDEUR
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 TIERS-ORDRES
    1 VERTU DE PENITENCE
    2 BEAUMONT, MADAME DE
    2 DUQUESNAY, ALFRED
    2 GASTEBOIS, MADAME DE
    2 GAY, CHARLES-LOUIS
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 SHAW, MARIE-WILFRID
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 7 décembre [18]53.
  • 7 dec 1853
  • [Nîmes,
La lettre

Je vais essayer de faire faire l’analyse de tous les faits des tables tournantes pour M. Gay, car pour moi je suis dans l’impossibilité de m’en occuper. C’est tout au plus si, avec quelques maux de dents qui m’ont empêché de dormir, je puis tenir à la besogne courante. J’ai cherché tant que j’ai pu une couturière et je n’ai pu la trouver; on vous en propose bien une pour Soeur converse, mais elle est toute jeune.

Je suis assez préoccupé de l’état de la maison. Il n’y a pas de désordre, mais il n’y a pas non plus de piété. Cela me met dans un état de compression inexplicable. Mme de Beaumont quitte notre Tiers-Ordre; elle s’est enrôlée dans celui des Dominicains, à cause de l’esprit de pénitence. Elle donne trois motifs pour avoir quitté le nôtre: 1° les inexactitudes de M. Duquesnay; 2° qu’il est trop exclusivement livré aux femmes; 3° que Soeur Thérèse-Emm[anuel] ne se met pas assez à la disposition des gens. Mme de Gastebois, qui m’écrit ces choses, reproche également à Soeur Thérèse-Emm[anuel] de ne pas se poser avec assez d’autorité.

Que je suis heureux, ma chère fille, de vous savoir dans la joie du coeur! Profitez-en pour avancer toujours plus dans l’amour de notre divin Maître. Oh! je vous en conjure, maintenez-vous dans cette bonne voie, persévérez-y. Pour moi, mon enfant, je vous avoue que je suis toujours plus persuadé que Dieu vous veut libre du côté de votre coeur, afin que vous fassiez plus pour son service. Si donc vous veniez jamais à sentir la moindre blessure, dites-le-moi bien vite, afin que je puisse vous guérir.

Adieu, ma bien chère enfant. Croyez bien que votre paix et votre calme réagissent sur moi.

Tout à vous avec un coeur de père et d’ami.

Donnez-moi des nouvelles de Soeur M[arie]-Wilfrid.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum