Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.369

11 jan 1854 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il est rassuré par l’avis des chirurgiens. – La retraite aux élèves s’est ressentie de son état de fatigue.

Informations générales
  • T1-369
  • 336
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.369
  • Orig.ms. ACR, AD 6; D'A., T.D. 21, n. 92, p. 115.
Informations détaillées
  • 1 ACTES MEDICAUX
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CRAINTE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    2 CLOQUET, JULES-GERMAIN
    2 CORAIL, ALPHONSE
    2 DEGUISE
  • A LA R. MERE MARIE-.EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 11 janvier 1854].
  • 11 jan 1854
  • [Nîmes,
La lettre

Mon Dieu, ma chère fille, que mes paroles expriment peu ce que je sens, si vous ne savez pas que je suis très préoccupé de votre état, et plus que je ne vous le dis! Puisque M. Cloquet trouve qu’il n’y a pas tant de mal que le pensait M. Deguise[2], sachez que j’étais assez au courant de la première décision. Mais à quoi bon vous en parler, puisqu’il n’y avait là pour vous rien que de très pénible, naturellement parlant? Si vous eussiez vu l’impression que m’avait produite votre première lettre, vous eussiez été contente de ce que j’éprouvais, méchante fille. Heureusement, votre seconde lettre me fut remise en même temps que la première et me rassura de mes inquiétudes. Et c’est aussi ce qui m’a permis de ne pas vous écrire sur-le-champ.

Je sors de la retraite que vient de nous prêcher le P. Corail[3], et je vous souhaite de n’éprouver jamais l’état de gêne et de contrainte que j’ai subi. La retraite s’en est un peu ressentie. Ce n’est pas trop ma faute, mais je n’en puis plus. Minuit va sonner. Je vous écrirai un peu plus longuement demain. Seulement, laissez-moi vous le répéter, vous avez tort de croire que je n’éprouve pas ce que, je l’avoue, j’exprime souvent fort mal […][4].

Notes et post-scriptum
1. La date de cette lettre est suggérée par la suivante (P. Vailhé).
2. MM. Cloquet et Deguise, chirurgiens de Paris.
3. Jésuite d'Avignon, qui avait déjà donné au collège, en février 1849, une retraite dont le P. d'Alzon avait été très satisfait: <>. *(Lettres* III, p. 427).
4. La fin manque.