Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.372

24 jan 1854 [ Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il promet à l’avenir de lui donner plus d’impulsion et de mieux la soutenir. – Nombreux, les protestants-mêmes suivent ses conférences.

Informations générales
  • T1-372
  • 340
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.372
  • Orig.ms. ACR, A 10; D'A., T.D. 21, n. 195, p. 117.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 COLERE
    1 CONSCIENCE MORALE
    1 CRAINTE
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 GLOIRE DE DIEU
    1 HARDIESSE DE L'APOTRE
    1 NEGLIGENCE
    1 PROTESTANTISME
    1 SALUT DES AMES
    2 GOLDSMITH
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    3 ANGLETERRE
    3 VALBONNE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 24 janvier 1854.
  • 24 jan 1854
  • [ Nîmes,
La lettre

Vous avez raison, ma chère fille. Je sens très fort qu’il y a chez moi de la négligence, et je me reproche de trouver plus doux d’être votre ami que votre père. J’ai tort en cela, et, quoique je n’en sois pas au point du prieur de Valbonne, qui, envoyé par le général des Chartreux vers un autre supérieur, se reprochait d’avoir dit: [[Si nous allions visiter tel endroit]], au lieu de dire: [[Allons visiter tel endroit]], je crois bien que je devrais quelquefois vous donner un peu plus d’impulsion et vous soutenir. Je vous promets de profiter de votre avis[1].

Il semble que le bon Dieu me prépare trois ou quatre moyens de sortir de mes embarras financiers. Pourvu que, de tant d’issues, une seule aboutisse, je serai content! Priez beaucoup pour les protestants. Hier j’en avais de 500 à 600 à mon instruction. Il paraît qu’ils furent contents de moi, quoique je ne les aie pas ménagés; mais peu à peu leur colère passe, et les femmes éprouvent des terreurs de ce que je vais troubler leur conscience. Il est très vrai que la pensée de faire du bien à ces pauvres gens m’absorbe et me préoccupe peut-être trop. Enfin, il faut espérer qu’il y aura là-dedans un certain bien pour la gloire de Dieu. Mon saint évêque ne croit pas devoir y paraître. C’est fâcheux, parce qu’on le remarque.

Je vais écrire à Soeur Th(érèse]-Emmanuel[2]. Tout à vous du fond d’un coeur bien dévoué à sa fille.

E. D'ALZON-
Notes et post-scriptum
1. Dans sa lettre du 20 janvier, Mère M.-Eugénie écrivait: <>
2- Soeur Thérèse-Emmanuel est allée faire une visite aux Religieuses d'Angleterre, en vue d'une nouvelle fondation à Londres. Elle est accompagnée par M. Goldsmith, qui espère trouver des vocations pour le P. d'Alzon au sein du mouvement d'Oxford.