Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.377

26 jan 1854 [Nîmes, PERNET Etienne aa

Il regrette de ne lui avoir pas encore répondu et de ne pas mieux cultiver son bon coeur. Il ne peut rien envoyer au P. Laurent en ce moment.

Informations générales
  • T1-377
  • 343
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.377
  • Orig.ms. ACR, AP 274; D'A., T.D. 34, n. 7, pp. 4-5.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DIVIN
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 FORMATION DES JEUNES PROFES
    1 NEGLIGENCE
    1 ORAISON
    1 PRONONCIATION ROMAINE
    1 RECITATION DE L'OFFICE
    2 CONSTANT, MADAME
    2 DUMAS, PIERRE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MARC, FRERE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PINTARD, AUGUSTE
    2 POULIN, FREDERIC
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 NIMES
  • AU FRERE ETIENNE PERNET
  • PERNET Etienne aa
  • le] 26 janv[ier 18]54.
  • 26 jan 1854
  • [Nîmes,
La lettre

J’ai un vif regret de ne vous avoir pas encore répondu, mon cher enfant, et ce n’est certes pas faute de penser à vous[1]. Pardonnez-moi, je vous prie, ma négligence trop prolongée. Je me sens coupable de ne pas vous adresser quelques paroles, à l’aide desquelles votre âme se sanctifierait un peu plus. Notre-Seigneur, qui ne vous a pas tout départi, vous a donné un coeur si bon, si délicat, que ce m’est un très profond chagrin de ne pas mieux le cultiver. Tournez-vous, croyez- moi, tous les jours, vers Notre-Seigneur et devenez un homme d’une grande oraison. Ne vous découragez pas; il y a dans la sincérité de votre désir d’aller à Notre-Seigneur, quelque chose qui touchera le coeur de Dieu. Faites de votre mieux et ne vous tracassez pas du reste.

Je voudrais bien envoyer tout de suite quelque chose au P. Laurent. En ce moment, je ne le puis pas absolument, mais j’ai lieu d’espérer qu’il n’en sera pas toujours ainsi. Mille choses affectueuses au P. Tissot et à Frère Auguste, puis à tous les maîtres[2].

Adieu, mon enfant. Tout à vous, du fond du coeur, en Notre- Seigneur.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le Fr. Etienne Pernet avait écrit au P. d'Alzon le 6 janvier pour lui offrir ses voeux de nouvel an et l'assurer de ses prières. Il poursuit en parlant de la maison de Clichy et de son incapacité à remplir la charge d'économe: <>.
De son côté, Mère M.-Eugénie, qui voyait régulièrement le P. Laurent, écrit au P. d'Alzon, le 20 janvier: <>. Le 23 janvier, Mère M.-Eugénie revient sur l'aide financière à fournir à la maison de Paris et en donne le motif: ce serait pour bâtir une petite maison de noviciat à côté du collège, car il se présente assez souvent à Clichy des sujets pour la vie religieuse.
2. D'après ses lettres du 4 et 5 février, le P. Laurent a dû recevoir <<un coup de tonnerre paternel précédé d'un *éclair argenté,* <>. Autrement dit le P. d'Alzon lui a demandé, avec une promesse d'argent de favoriser l'esprit religieux dans sa communauté, et, pour faire comme à Nîmes, de prononcer <> le latin de l'office. Non sans humour, le P. Laurent répond qu' il n'a <> à l'intérieur de la congrégation, mais qu' il a cru devoir tenir compte de la présence des maîtres et des élèves prononçant le latin à la française. Mais au fond, ce n'était là que <>. <>.