Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.384

8 feb 1854 Nîmes, BARAGNON_NUMA

Sa vie à Paris lui paraît intéressante; son règlement, parfait, s’il en supprime le spectacle et s’il y ajoute la lecture de *l’Imitation* et la visite au Saint-Sacrement.

Informations générales
  • T1-384
  • 348
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.384
  • Orig.ms. ACR, AL 3; D'A., T.D. 34, n. 3, pp. 137-138.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 LIVRES
    1 SPECTACLES
    2 BARAGNON, NUMA-PIERRE
    2 GRATRY, ALPHONSE
    3 BEAUCAIRE
    3 PARIS
  • A MONSIEUR NUMA BARAGNON
  • BARAGNON_NUMA
  • 8 février 1854.
  • 8 feb 1854
  • Nîmes,
La lettre

Mon fils chéri,

Demain, je verrai Monsieur votre père, si je le puis, car je vais passer quelques heures à Beaucaire et nous parlerons de vous; mais auparavant je veux un peu vous parler. Je vous avoue que votre vie, telle que vous me la contez, me paraît très intéressante, et, quoi que vous disiez, vous ne passerez pas de meilleur temps. Sachez en profiter. Votre règlement me paraît parfait, sauf une chose à retrancher ou, au moins, à diminuer le plus possible, et deux à ajouter. Je voudrais en moins le spectacle et en plus: 1° Tous les jours la lecture faite avec un sentiment de piété d’un chapitre de l’Imitation; 2° Quand vous passez devant une église et que vous avez le temps, que vous adoriez une minute ou deux le Saint-Sacrement. Vous avez du coeur, Numa, et Notre-Seigneur désire qu’on l’aime et qu’on le lui prouve par ces petites visites.

Je connais beaucoup M. Gratry[1] et je vous prie de lui offrir mes hommages. Je suis très heureux que vous vous soyez mis entre ses mains. Qu’il me tarde, mon cher enfant, de vous revoir! J’espère que ce pourrait bien être la première semaine de carême, mais il n’y a encore rien de bien décidé.

Adieu, mon cher enfant. Dites mille choses pour moi à vos trois camarades et croyez que je vous aime tout particulièrement[2].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Auguste-Joseph-Alphonse Gratry (1805-1872), oratorien français, avait été directeur du collège Stanislas qu'il aurait voulu confier au P. d'Alzon en 1845, pour être davantage à ses recherches philosophiques et théologiques.
2. Numa Baragnon, avec trois anciens élèves de l'Assomption de Nîmes, faisait des études supérieures à Paris.