Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.391

• T1-391
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• Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.391
• Orig.ms. ACR, AD 935; D'A., T.D. 21, n. 202, p. 121.

• 1 ACTES MEDICAUX
  1 ANGOISSE
  1 CHIRURGIEN
  1 JOIE
  1 LEGS
  1 MATERIEL MEDICAL
  1 MISERICORDE DE DIEU
  1 PEUR
  1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
  2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
  2 DOULCET, MADAME
  2 KAJZIEWICZ, JEROME
• A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• le 14 février 1854].Fête de la prière de Notre-Seigneur
• 14 feb 1854
• [Nîmes,

C’est donc ainsi que vous causez des angoisses et des inquiétudes en pure perte! Comment, pas un seul petit coup de bistouri! C’est trop fort. Et pourtant, ma chère fille, quand j’eus lu votre lettre où vous m’annonciez que l’on ne vous opérerait pas, je fis un ouf à faire tourner douze moulins à vent. Je demande du fond de l’âme à Notre-Seigneur de disposer toutes choses pour votre plus grande sanctification, mais tout de même je serais bien content que tous ces coupeurs de chair humaine se contentent de regarder, sans faire trop les habiles à vos dépens. Enfin, Dieu est bon et il vous envoie les ennuis dans la mesure où vous pouvez les porter avec avantage. Moi, qui, le matin encore, avais dit la messe pour demander pour vous les grâces de la patience après l’opération, comment voulez-vous que je sache maintenant où diriger mon intention? Je m’en vais tout arranger. Je vais demander à Dieu que Soeur Marie-Augustine soit un peu moins en colère que je ne suis mystifié, car je me permets de croire qu’elle a dû au moins se fâcher contre les médecins qui changeaient ainsi d’avis, sinon contre vous qui trompiez leurs prévisions.

Je fais prier pour Mme Doulcet, mais savez-vous ce qui arrive? J’ai voulu annoncer qu’un legs de 100,000 francs pour les Petites Soeurs déterminerait peut-être leur arrivée ici; savez-vous l’effet que cela a produit? La résolution de ne leur rien donner, puisqu’elles arriveront suffisamment riches, de façon que je suis obligé de dire que s’il en est ainsi, je prierai les supérieurs de ne pas envoyer un sou de ces 100.000 francs.

Je me dispose toujours à aller vous voir dans la première semaine de carême, sauf changement imprévu. J’ai écrit au P. Jérôme[1] pour lui demander quels étaient ses projets.

Adieu, ma chère fille. Je vous place sans cesse sous la protection de la Sainte Vierge, afin que vous trouviez là calme, repos et confiance de coeur.