Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.397

28 feb 1854 Nîmes, GERBET Mgr

Choix qu’il lui conseille au poste de grand vicaire. Il se rend à Paris et l’y verrait volontiers.

Informations générales
  • T1-397
  • 360
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.397
  • Orig.ms. ACR, AO 46; D'A., T.D. 39, n. 3, pp. 275-276.
Informations détaillées
  • 1 AMBITION
    1 CHANOINES
    1 CHOIX
    1 ENERGIE
    1 LACHETE
    1 RUSE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BARRERE, RAPHAEL
    2 BERNARD, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 COMBALOT, THEODORE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 GALTIER, JEAN-FRANCOIS
    2 GERBET, PHILIPPE-OLYMPE
    2 LAMENNAIS, FELICITE DE
    2 MAISTRE, JOSEPH DE
    2 NAUDO, PAUL
    2 VERNIERES, JACQUES
    3 PARIS
    3 PERPIGNAN, DIOCESE
  • A MONSEIGNEUR GERBET, EVEQUE DE PERPIGNAN
  • GERBET Mgr
  • 28 février [18]54.
  • 28 feb 1854
  • Nîmes,
La lettre

Monseigneur,

J’ai eu aujourd’hui une très longue conversation avec M. l’abbé Bernard[1], chanoine d’Avignon, sur tout ce qu’ont pu lui dire M. l’abbé Barrère et M. l’abbé Naudo, l’un grand vicaire, l’autre chanoine de notre métropole. Tous deux sont de Perpignan. Selon eux, le choix que vous feriez de M. Galtier comme grand vicaire serait mal vu par plusieurs. Pour moi, après avoir bien discuté, je ne vois guère que vous puissiez faire autrement que de prendre M. Galtier en commençant, car la conclusion de M. Bernard était que vous offrissiez le grand vicariat à M. Barrère, qui, étant du pays, y reviendrait volontiers[2].

Je pars demain pour Paris, où je ne passerai que huit jours. Si vous aviez l’occasion d’y venir, j’en serais bien heureux[3]. Peut-être pourriez-vous demander des renseignements à M. l’abbé Barrère. J’aurais, pour mon compte, à vous transmettre une foule de renseignements que je ne puis écrire, sur bien des misères dont vous allez être entouré. Savez-vous que M. Galtier a dans sa poche un titre de chanoine, de façon que vous pouvez parfaitement vous en débarrasser très honorablement, quand vous n’en voudrez plus? Les soupçons d’ambition et d’intrigue, que je m’étais permis de formuler sur son compte, ne sont, à ce qu’il paraît, que trop fondés, à en croire quelques personnes. Bon Dieu! que de peines semblent s’accumuler! Pourtant, il me semble qu’il y a beaucoup de bien à faire avec un peu de fermeté.

Veuillez agréer, Monseigneur, l’hommage de mon tendre et dévoué respect.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Fondateur et responsable de l'oeuvre du bon colportage.
2. Mgr Gerbet avait demandé, le 17 février, au P. d'Alzon qui lui proposait de prendre l'abbé Galtier comme grand vicaire, si cet ecclésiastique était suffisamment<> dans le diocèse. Le P. d'Alzon maintient le choix proposé, mais à titre transitoire.
3. Au moment où il annonce à Mgr Gerbet son départ pour Paris, où il serait heureux de le rencontrer, le P. d'Alzon ne sait pas que, le 27 février, est mort à Paris Félicité de Lamennais, dans<> et dans l'abandon de la foi catholique. Il fut enseveli, le 1er mars, au Père-Lachaise comme un pauvre, selon sa volonté, mais avec la protection de la police impériale qui redoutait des troubles. Le P. d'Alzon arriva à Paris après l'événement
La seule allusion à cette mort, que nous trouvons dans la correspondance du P. d'Alzon, est de l'abbé de Cabrières qui lui écrit, le 7 mars, en post- scriptum de sa lettre: <>. Nous n'avons pas la réponse du P. d'Alzon à cette confidence de l'abbé de Cabrières.
Un an après la mort de Lamennais, ses héritiers se préoccupaient de sa correspondance. L'abbé Vernières, après avoir transcrit une lettre que Lamennais lui avait adressée le 18 octobre 1829, écrivait au P. d'Alzon, le 17 août 1855: <> Là encore, nous n'avons pas la réponse du P. d'Alzon à cette demande de l'abbé Vernières.
A la mort de Mgr Gerbet, le 7 août 1864, le P. d'Alzon écrira à Marie Correnson, le 10 août: <>.