Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.402

21 mar 1854 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il est satisfait de son attitude spirituelle. – Quelques points concernant les tertiaires. Il est écrasé d’affaires.

Informations générales
  • T1-402
  • 363
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.402
  • Orig.ms. ACR, AD 136; D'A., T.D. 21, n. 207, pp. 123-124.
Informations détaillées
  • 1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 CRAINTE
    1 CRUCIFIX
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 ESPERANCE
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 OBLATES
    1 PAIX DE L'AME
    1 PAUVRETE
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VOEU DE CHASTETE
    2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 SABEN MESDEMOISELLES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 21 mars [18]54.
  • 21 mar 1854
  • [Nîmes,
La lettre

Je voudrais pouvoir, ma bonne fille, répondre à votre bonne lettre de façon à vous montrer tout mon coeur. Ce que je puis vous dire seulement, c’est que je suis tout heureux que vous y comptiez si pleinement. J’espère que c’est bien à présent pour toujours. Je demande à Notre-Seigneur de vous maintenir en paix et en confiance. Du reste, voyez, que Dieu est bon! Quand vous commencez à être éprouvée d’un côté, il vous enlève une ancienne peine. Si vous êtes guérie d’ici à trois mois, que faudra-t-il faire? A quoi faudra-t-il donc vous préparer?

L’anneau me paraît, en effet, servir, être réservé pour celles qui font voeu de chasteté; les autres doivent se contenter du crucifix[1]. Mlle de Pélissier craindra toujours tout. Je me réserve, au mois de mai, de la faire décider, sinon pour elle, du moins pour moi: c’est une chose très arrêtée de ma part[2]. L’oeuvre des petites protestantes commence dans la pauvreté. Je vous ai parlé des demoiselles Saben; avec des objets d’église, elles peuvent faire immensément. J’ai envie de leur proposer d’être Oblates[3]. Elles seraient à quelques égards parfaites pour cela, et à d’autres moins; elles ont de l’intelligence, mais trop peu d’ordre. Enfin, nous verrons.

Mlle de Pélissier me prêtera 25.000 francs, si elle le peut. Une fille comme Mlle Fabre l’aurait pu depuis un an; je ne sais si elle le pourra dans dix. Parlez-lui en. Je suis écrasé d’affaires. J’espère pourtant que je ferai ici quelques bonnes choses avec la grâce de Dieu.

Adieu, ma fille, et tout à vous en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie avait demandé si l'on ne pouvait donner aux tertiaires l'anneau des Religieuses.
2. <>.
3. La Congrégation des Religieuses de l'Assomption, d'après ses statuts présentés à Rome en 1854, se composait: <>.