Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.405

28 mar 1854 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Est-elle souffrante? Il ne lui écrit que pour lui dire ses dispositions d’abandon absolu en Notre Seigneur, en ce temps de la Passion.

Informations générales
  • T1-405
  • 368
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.405
  • Orig.ms. ACR, AD 19; D'A., T.D. 21, n. 209, p. 125.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    2 SAGE, ATHANASE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 28 mars 1854.
  • 28 mar 1854
  • [Nîmes,
La lettre

Votre silence m’inquiète, ma fille. Etes-vous plus souffrante? Vous avez été si bonne, dans mon dernier voyage, que toutes mes angoisses redoublent à la pensée que vous seriez plus mal depuis mon départ. Notre-Seigneur veut-il qu’après avoir souffert de vos irritations et de vos souffrances, je souffre par le charme même de votre affection? Qu’il en soit tout ce qu’il voudra! En attendant, je vous écris uniquement pour vous écrire; je n’ai pas le coeur à traiter affaires avec vous,jusqu’à ce que j’aie de vos nouvelles. Je veux dire seulement que j’entre dans le temps de la Passion avec l’intention de lui donner mes pieds, mes mains, ma tête et mon coeur, pour qu’il en fasse tout ce qu’il voudra. Je suis frappé de cet abandon absolu, où il me semble que Notre-Seigneur me demande à me placer pour tout ce que je dois faire, de façon que mes projets soient les siens, ou, si vous aimez mieux, que ses plans soient à lui et non pas à moi. Je vous dis ceci, parce que, comme supérieure, vous pouvez très certainement faire beaucoup en entrant dans cette voie[1].

Adieu, ma fille. Ces quelques lignes n’ont d’autre but que pour vous conjurer de me faire écrire, si vous ne le pouvez vous-même. Tout à vous, en Notre-Seigneur, avec un vrai coeur de père.

FR. EMMANUEL.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Sage, parlant de la grande épreuve de santé du P. d'Alzon, voit comme une préparation spirituelle dans ces aveux du Père qui se renouvellent en ses lettres des 4, 11, 16, 18, 19 mai... (*Un maître spirituel,* p. 53).