Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.406

31 mar 1854 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Réponses à diverses questions. – Les tertiaires de Nîmes favoriseront la venue des Religieuses. – La réponse aux Résurrectionistes ne pouvait être autre, après les negociations antérieures. – Voeux de Pâques.

Informations générales
  • T1-406
  • 369
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.406
  • Orig.ms. ACR, AD 20; D'A., T.D. 21, n. 210, p. 125.
Informations détaillées
  • 1 FRANCHISE
    1 PROJET D'UNION AVEC LES RESURRECTIONNISTES
    1 SOINS AUX MALADES
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    2 BOUCARUT, JEAN-LOUIS
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 HUBE, JOSEPH
    2 JELOWICKI, ALEXANDRE
    2 KAJZIEWICZ, JEROME
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 31 mars 1854.
  • 31 mar 1854
  • [Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

J’ai reçu coup sur coup vos deux lettres, et, comme j’ai un peu à faire, je vais y répondre assez brièvement:

1° J’exige que vous vous soigniez. Ainsi, point de scrupule, je prends tout sur moi.

2° Ne pourriez-vous pas, quand vous avez à faire, vous servir d’une secrétaire? Il me semble qu’il y a plusieurs choses que vous pouvez me faire dire, et celà vous fatiguerait moins.

3° Les détails que vous me donnez sur le Tiers-Ordre me ravissent. Je cherche à lui donner ici tous les jours une grande importance, et je crois que, si vous voulez, vous arriverez ici par la voie des tertiaires. Figurez-vous que les Dames de Saint-Maur vous désirent. Je fais prier. Je parle de vous. Le curé de la cathédrale est dans mes idées. M. Boucarut m’a promis de parler de vous à Monseigneur. Vous voyez que nous prenons de la peine. Je prie Notre-Seigneur de me faire connaître sa volonté par les dispositions de Monseigneur.

4° Je finis par l’affaire des Polonais. Ma lettre était bien un peu vive, mais je crois que je la devais faire ainsi. Evidemment, ou le P. Jérôme n’est pas un homme, ou sa lettre n’est qu’un acte d’obéissance envers son supérieur, tant elle est contraire à tout ce qu’il m’avait dit. Dès lors, je ne suis pas fâché d’avoir parlé un peu fortement. Quant au P. Jelowicki, je n’ai pas une très grande opinion de sa capacité, mais c’est un homme droit. Quoi qu’il en soit, tout ce que vous lui avez dit me paraît très bon, et je l’approuve de tout point.

Je serai à Paris le 15 mai. Adieu, ma fille. On me presse, et pourtant je voudrais vous parler de Notre-Seigneur. Je vais lui parler un peu de vous; je le conjurerai de vous assister d’une grâce toute particulière, pendant le temps de sa Passion, et de vous donner cette vie d’amour qui sera votre résurrection.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum