Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.416

28 apr 1854 [Nîmes, ESCURES Comtesse

Il pense à elle, même pour ses affaires, et lui demande de réaliser la vente d’une propriété, comme on le lui conseille.

Informations générales
  • T1-416
  • 378
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.416
  • Orig.ms. ACR, AN 56; D'A., T.D. 38, n.55, p. 196.
Informations détaillées
  • 1 BANQUES
    1 CONTRAT DE VENTE
    2 CHAMBORDON
    2 COURTOIS, MADAME RAYMOND DE
    2 COURTOIS, RAYMOND DE
    2 SIBERT, BARON DE
    3 ALES
    3 ALES, EVECHE
    3 ALES, PROPRIETE D'ARENES
  • A MADEMOISELLE AMELIE DE PELISSIER
  • ESCURES Comtesse
  • le 28 avril 1854] .
  • 28 apr 1854
  • [Nîmes,
  • Mademoiselle
    Mademoiselle de Pélissier
    13. avenue Marbeuf, près les Champs Elysées
    Paris.
La lettre

Ma chère fille,

Ce que je vais vous dire n’est qu’une simple commission. M. Chambordon, banquier à Alais, propose d’acheter Arènes aux conditions suivantes. Il est propriétaire de l’ancien évêché. Cet hôtel, avec les réparations qu’il a fait faire, lui rapporte 8.000 francs. Il offre de le céder en échange d’Arènes, à condition qu’il paiera le surplus en argent. Il offre de prendre des arbitres qui estimeront les deux propriétés et fixeront la somme qu’il doit ajouter. Il ne faut pas se dissimuler qu’Arènes n’ait énormément perdu; il faudrait, pour améliorer cette terre, de grands capitaux, ou que Mme votre soeur allât s’y enfermer.

Consultez M. de Sibert et décidez ce que vous pouvez proposer à M. votre beau-frère. Si, comme vous me paraissez y pencher, vous finissez par vous marier, ne faut-il pas que vos affaires matérielles soient réglées entre vous et Mme votre soeur? M. de Sibert a raison, vous rendez à Mme de Courtois un bien mauvais service en traînant ainsi; vous diminuez très considérablement sa fortune. Savez-vous qu’Arènes, depuis dix ans, a perdu près de 100.000 francs de valeur? On ne se figure pas ce qu’une mauvaise administration apporte de dommages à une terre. Il faut donc prendre son parti, et je crois vous rendre un grand service en entrant dans les vues de M. de Sibert, qui me paraissent la sagesse même.

Adieu, ma chère fille, ceci est une lettre d’affaires. Je n’ai pas le temps de vous dire autre chose; sinon, vous voyez que je pense à vous, même pour vos affaires.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La date donnée est celle du cachet de la poste, à Nîmes (P. Vailhé).