Touveneraud. LETTRES, Tome 1, p.424

12 may 1854 Nîmes. MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Remerciement pour l’avance financière qu’elle lui a obtenue. – Au sujet du mariage de son frère. – La formation de Jésus en elle et dans les autres, à l’exemple de Marie.

Informations générales
  • T1-424
  • 386
  • Touveneraud. LETTRES, Tome 1, p.424
  • Orig.ms. ACR, AD 27; D'A., T.D. 21, n. 219, pp. 130-131.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 APOSTOLAT
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 FORMATION DE JESUS CHRIST DANS L'AME
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 MARIAGE
    1 OUBLI DE SOI
    1 PRUDENCE
    1 SAUVEUR
    1 VIE SPIRITUELLE
    2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
    2 MILLERET, LOUIS
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 12 mai 1854.
  • 12 may 1854
  • Nîmes.
  • Maison de l'Assomption,
La lettre

Ma chère fille,

Je ne sais de quoi je dois le plus vous remercier, ou de la manière dont vous nous venez en aide, ou du coeur avec lequel vous le faites. Il me semble pourtant que c’est votre admirable bonne volonté qui me touche le plus, et que je n’ai pas hésité longtemps pour faire mon choix. J’ai écrit une lettre très courte à Mlle de Pélissier, ce qui fait que je ne vous ai pas compromise. Je tâcherai d’y mettre toujours la même prudence. Ce qui me reste à payer sera trouvé peu à peu, je l’espère, et même je crois pouvoir trouver quelques fonds à porter à Paris, quoiqu’il y ait encore quelques difficultés. Mais enfin, nous les aplanirons, il faut l’espérer du moins, avec l’aide de Dieu.

Voici enfin la note que Mme de Narbonne a demandée(1). Il paraît que la mère a été, dans le temps, séparée de son mari; mais puisque la soeur aînée a fait dans le pays un très bon mariage, je présume que cela ne doit pas être un obstacle pour M. votre frère. Si vous voulez me répondre d’ici à quelques jours, Mme de Narbonne doit aller dans le pays qu’habite cette jeune personne, et elle pourra prendre de plus amples renseignements, si les quelques lignes que je vous envoie vous donnent la pensée d’aller plus avant.

Quant à moi, je compte partir d’ici le lundi après l’Ascension(2). Ce qu’il me semble que Notre-Seigneur demande surtout de vous, ma chère fille, est un grand oubli de vous-même pour vous établir comme son instrument. Hélas! que nous nous recherchons en tout! Et qu’il est utile pour vous que votre être soit entièrement entre les mains du divin Sauveur, soit pour l’action directe de votre perfection, soit pour les oeuvres auxquelles vous devez vous consacrer! Votre travail doit être comme celui de Marie formant par son consentement Jésus au-dedans d’elle-même, avec cette différence que vous devez travailler à le former en vous et dans les autres.

Adieu, ma fille. Je vous laisse pour aller prier Dieu. Tout à vous, mon enfant, et au revoir bientôt.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Au sujet d'une proposition de mariage pour son frère Louis.
2. 29 mai.