- T1-460
- 429
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.460
- Orig.ms. ACR, AD 949; D'A., T.D. 21, n. 244, p. 141.
- 1 ADORATION PERPETUELLE
1 ADORATRICES DU SAINT-SACREMENT
1 ANEANTISSEMENT
1 AUSTERITE
1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
1 DONS EN ARGENT
1 DOT
1 ECOLES
1 EMBARRAS FINANCIERS
1 ESPRIT FAUX
1 GLORIFICATION DE JESUS-CHRIST
1 HUMILITE FONDEMENT DE VIE SPIRITUELLE
1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
1 PRIEURE DE NIMES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 VOCATION
2 ALZON, MADAME HENRI D'
2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
2 MARIE-MADELEINE DE PAZZI, SAINTE
2 ROUSSEAUX, MESDEMOISELLES
3 ANNECY
3 NIMES - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le] 15 sept[embre 18]54.
- 15 sep 1854
- [Lavagnac,
Ma chère fille,
Verriez-vous quelque inconvénient à ce que je dirige vers l’Assomption quelques jeunes personnes, qui n’ont pas d’attrait pour l’éducation mais qui seraient, selon moi, d’excellentes adoratrices du Saint-Sacrement et que l’on pourrait pousser à une vie un peu austère? J’y verrais l’avantage de faciliter l’établissement de l’adoration perpétuelle et, de plus, [de] donner certains exemples de sévérité, que n’imiteraient point sans doute les Soeurs vouées à l’enseignement, mais qui seraient pourtant un aiguillon pour elles[1]. Ces filles auraient une dot, et, par conséquent, ne seraient pas à charge à la Congrégation. Ce seraient quelques anciennes élèves de Saint-Maur[2].
Votre disposition d’humilité est très bonne, et je suis convaincu que si vous y persévérez, Notre-Seigneur vous y fera trouver de très grandes grâces pour vous et pour les autres. Je voudrais que vous pussiez mettre un peu de persévérance dans votre entreprise. Vous m’apparaissez toujours, quand je cherche à vous voir comme je vous voudrais, comme une religieuse anéantie et morte à elle-même par amour, ayant crevé ce que sainte Madeleine de Pazzi appelait les deux yeux de l’amour-propre, le soin de sa réputation et la recherche des commodités, en vous oubliant par amour pour ne vous occuper que de ce que Notre-Seigneur vous demanderait pour sa gloire[3].
Mlle de P[élissier] a écrit à Nîmes, mais je n’ai pas de réponse[4]. J’ai vu, en passant à Annecy, la plus jeune des demoiselles des Rousseaux,l’autre était absente. La s[upérieu]re de Saint-Joseph et l’aumônier pensent comme nous. Ces pauvres filles ont le cerveau plein d’idées fausses[5], que l’expérience ne leur enlèvera pas. On a beaucoup compté sur ma visite pour les désillusionner. J’ai parlé très catégoriquement à celle qui se trouvait au couvent.
Ma mère va me donner, je l’espère, une assez belle somme, sans intérêts à payer. Si je puis venir à bout de mettre un peu d’ordre dans nos dépenses, je pense que nous viendrons à bout de nous tirer d’affaire. Ma santé va assez bien, et il me semble que ma tête reprend son ressort, à la condition de me reposer, dès que je sens la moindre fatigue. C’est positivement pour cela que je m’arrête.
Adieu, ma fille. Soyez donc une sainte et faites des saintes de toutes vos religieuses.
E. D'ALZON.2. Dans sa lettre du 18 septembre, Mère M.-Eugénie posera trois conditions à la réception de telles postulantes: 1° accepter la formation du noviciat telle qu'elle se pratique; 2° éviter la singularité dans les austérités; 3° demeurer disponibles en fait d'obéissances.
3. <>. Le 23, elle ajoute: <>.
4. Il s'agissait d'obtenir d'elle une avance d'argent.
5. Leur prétention à restaurer le diaconat féminin, dont le P. d'Alzon avait parlé à Mlle de Pélissier(Lettre 327).