- T1-463
- 431
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.463
- Orig.ms. ACR, AD 950; D'A., T.D. 21, n. 245, p. 141.
- 1 CAPITAUX EMPRUNTES
1 CONTRAT NOTARIE
1 CREANCES HYPOTHECAIRES
1 DEFICITS
1 EPOUSES DU CHRIST
1 EXTENSION DU REGNE DE JESUS-CHRIST
1 INTERETS DU CAPITAL
1 PURIFICATION
1 ZELE APOSTOLIQUE
2 ALZON, MADAME HENRI D'
2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
2 STAFFORD, MISS
3 NIMES - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le] 16 sept[embre 18]54.
- 16 sep 1854
- [Lavagnac,
Ma chère fille,
J’ai réfléchi sur l’affaire de Mlle de P[élissier]. Si je lui donne le 5%, il me semble que je ne ferais pas une fameuse affaire, et si je ne lui donne pas de garantie, je ne puis guère lui donner moins. Comme ma mère va me donner 30,000 francs à peu près, ne pourrai-je pas, en payant les créances-hypothèques sur la maison, obtenir de cette bonne fille une diminution d’intérêts? Je lui donnerais alors le droit de première hypothèque. La difficulté serait de savoir si elle voudrait qu’on sût à Nîmes qu’elle me prête sur hypothèque. Mais voici une combinaison. Ne pourriez-vous pas me prêter les 100.000 francs qu’elle vous remettrait, en lui faisant une cession, par acte notarié, de vos droits de créancière-hypothécaire? D’autre part, Miss Stafford m’a dit qu’elle connaissait des Anglais, qui ne peuvent trouver un emplacement convenable de leur argent. Il est évident que, en payant les vendeurs du terrain qui a considérablement augmenté de valeur et à qui je paie le 5%, je pourrais faire un emprunt au 3 ou au 4%; ce qui serait toujours une diminution.
Voilà où en sont mes affaires pour le moment. Ma mère, outre les 30.000 francs, aura probablement encore quelque argent à me compter; mais je suis effrayé du déficit prévu cette année-ci. Je vous laisse. Il me faut aujourd’hui être un peu aux autres.
Adieu, ma fille. Je vous assomme de mes affaires, comme si vous étiez un autre moi. J’ai été très préoccupé, à la consécration, de la pensée de donner à Notre-Seigneur, parmi vos filles, quelques âmes qui s’offrissent sans cesse à lui, comme de vraies victimes. Peut-être serait-ce le moyen de mettre un peu plus de ferveur dans une Congrégation, qui est si bonne, mais où la vie d’épouses de Notre-Seigneur n’est pas aussi développée que je le voudrais chez des vierges et chez des religieuses qui font voeu d’étendre le règne de Jésus- Christ dans les âmes. Voulez-vous parler de cette idée à Soeur Th[érèse]-Emmanuel?
Adieu, ma fille. Je bénis votre humilité, afin d’obtenir qu’elle s’accroisse.
E. D'ALZON.