Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.468

28 sep 1854 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Commissions pour le nonce. – Nouvelles diverses. – Début de son journal d’impressions personnelles.

Informations générales
  • T1-468
  • 434
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.468
  • Orig.ms. ACR, AD 953; D'A., T.D. 21, n. 248, p. 153.
Informations détaillées
  • 1 ANNEE SCOLAIRE
    1 PAIX DE L'AME
    1 PROPRE DE NIMES
    1 SYMPTOMES
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
    2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
    2 FORNARI, RAFFAELE
    2 HENRI SUSO, BIENHEUREUX
    2 KETTELER, WILHELM-EMMANUEL VON
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 ROUX-LAVERGNE, PIERRE-CELESTIN
    2 SACCONI, CARLO
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 28 sept[embre] 1854.
  • 28 sep 1854
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je viens vous prier de faire porter au plus tôt chez le nonce le propre de l’église de Nîmes, que je vous ai fait parvenir, il y a quelque temps, par le Fr. Marie-Joseph. J’avais eu à peine quelques moments à moi pour le faire envelopper. Je compte sur votre bonté pour le faire remettre dans un état convenable [1].

Roux-Lavergne nous revient. Je vais tâcher d’en tirer le meilleur parti possible. Quand j’aurai fait tous mes efforts, si je ne réussis pas, je m’en consolerai. Je fais un petit journal de mes dispositions[2]. Peut-être feriez-vous bien d’en faire autant. Il me semble que cela me fait prendre plus au sérieux ce que je promets à Dieu. Et la chape? Je pensais l’avoir aujourd’hui pour la rentrée. Cette rentrée est déplorable. Le tout à la garde de Dieu. Cette année pourtant, ma mère me comptera 50.000 francs. Je n’ai plus entendu parler de Mlle de P[élissier].

Adieu, ma fille, je suis un peu fatigué, ces jours-ci-, mais il me semble que j’ai l’âme en paix et que je me donne bien à Notre-Seigneur. Soyons petits, soyons humbles. Vraiment je crois que si Dieu ne me bénit pas, c’est parce qu’il me punit de ce que je ne vous ai pas assez sanctifiée et faite humble. Il faut en revenir au chiffon et au petit chien d’Henri Suso. Que Notre-Seigneur soit avec vous!

L’évêque m’a parlé de sa démission. Je l’ai engagé à n’y songer qu’au cas où il voudrait choisir son successeur. Il verra dans un mois, mais du train dont vont les choses, dans un mois que verrons-nous?

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie fera cette commission le 6 octobre et le 7, elle <>:
<<Il m'a fort bien reçue, écrit-elle; il paraissait pressé d'avoir le propre de Nîmes que, m'a-t-il dit vous lui annonciez depuis quelque temps. Ce discours ayant amené quelques mots sur la santé de votre évêque, il me dit: <>. Je lui répondis que je ne croyais pas que vous fussiez disposé à accepter et que le cardinal Fornari, me parlant un jour de vous dans les mêmes termes, m'avait dit que Rome ne forçait jamais. *<>. Je lui dis que vous aviez parlé de venir à Paris dans l'intérêt du diocèse, si vous aviez le malheur de perdre votre évêque; que toute votre ambition était d'obtenir un bon évêque Romain et que pour cela, vous le désiriez très fort <>, - <> - <>.
Et Mère M.-Eugénie d'ajouter:<>. De fait le P. d'Alzon mandera son ami du Lac auprès du nonce pour l'excuser de ne pouvoir venir à Paris. *(Lettre* 439, note 3).
2. Il s'agit du cahier intitulé: *Notes de quelques impressions(Lettre* 432, note 1).