Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.491

12 nov 1854 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Nouvelles diverses, dont les plus importantes concernent: la venue des Religieuses à Nîmes et l’éventuelle succession de l’évêque, Mgr Cart.

Informations générales
  • T1-491
  • 452
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.491
  • Orig.ms. ACR, AD 964; D'A., T.D. 21, n. 260, p. 150.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 APOSTOLICITE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    2 AMBROISE, PERE
    2 CAUSSETTE, JEAN-BAPTISTE
    2 DEBELAY, JEAN-MARIE-MATHIAS
    2 DONEY, JEAN-MARIE
    2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
    2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 MARTIN, ABBE-AVIGNON
    2 MARTIN, JEAN-ETIENNE
    2 ROUX-LAVERGNE, PIERRE-CELESTIN
    2 SEGUR, GASTON DE
    3 AVIGNON
    3 MIREMAN
    3 MONTAUBAN
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 ROME
    3 TOULOUSE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 12 novembre 1854].
  • 12 nov 1854
  • [Nîmes,
  • Madame
    Madame la supérieure de l'Assomption
    94, rue de Chaillot
    Paris.
La lettre

Ma chère fille,

Je crois avoir quelques minutes à moi, j’en profite pour vous écrire deux mots:

1° Mlle de P[élissier] se moque complètement de moi: elle est à quelques lieues d’ici, ne me donnant pas signe de vie. Mais ne pourriez-vous pas lui faire un emprunt? Si je savais son adresse positive, je lui aurais écrit, mais je l’ignore.

2° Le P. Ambr[oise] a reçu son congé définitif. Je le laisse quelques jours à Mireman, mais il ne doit pas y rester.

3° L’affaire de l’établissement de la Visitation à Nîmes revenant sur l’eau, j’ai déclaré que je ne m’y opposerais pas, mais que le jour où il en serait question sérieusement, j’exigerais que l’on vous laissât arriver en même temps. En attendant, je parle de la nécessité de former une maison d’adoration, un couvent pour les retraites et pour les dames pensionnaires. Je viens de baptiser une petite protestante, qui commencera l’oeuvre qui sera confiée à des tertiaires. Ces choses me fatiguent beaucoup moins que d’écrire. Evidemment le T[iers]-O[ordre] peut faire un bien infini.

4° L’évêque de Montauban part pour Rome, avec une lettre pour vous. L’archevêque d’Avignon part, sans venir ici, quoiqu’il me l’eût promis. Mais je vais le relancer à Rome avec une lettre toute faite; il n’aura qu’à la signer.

5° Attirez le Fr. Marie-Joseph, faites-lui dire que vous avez à lui parler. Cela lui est nécessaire.

6° Ici la maison me fait l’effet de marcher mieux que jamais.

7° L’évêque s’affaiblit chaque jour, mais cela peut se prolonger cependant. Si MM. de Ségur, de la Bouillerie et Martin, d’Avignon, sont impossibles, je porte mon désir sur M. Caussette, supérieur du Calvaire à Toulouse, et sur M. Martin, curé de Saint-Denys à Montpellier. Voilà ma pensée. Je préférerais toujours M. Caussette. M. Martin n’a contre lui, aux yeux de certaines gens, que d’avoir trop poussé dans le temps la candidature de Roux-Lavergne à Montpellier pour l’Assemblée constituante. Mais Roux-Lavergne est trop impérialiste pour que les hommes du jour puissent lui en faire un reproche. Vous pouvez donc parler dans ce sens, si vous le voulez. Toutefois, instruction, piété, tenue, M. Martin a tout pour lui, (entre nous, il est un peu faible de caractère), mais cela n’effraie pas le gouvernement, et je crois qu’avec un bon conseiller il irait. Or cela se trouverait au besoin.

Dès que j’aurais une minute, je vous parlerai de vous

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1.D'après le cachet de la poste à Nîmes.