Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.516

28 jan 1855 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Mieux vaut qu’elle ne vienne pas à Nîmes par égard pour l’évêque. Il verra Mlle de Pélissier. – L’abbé de la Bouillerie est nommé à Carcassonne. – Le Tiers-Ordre féminin va bien.

Informations générales
  • T1-516
  • 473
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.516
  • Orig.ms. ACR, AD 981; D'A., T.D. 21, n. 277, p. 160.
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLICITE
    1 CONSTITUTIONS DE 1855
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 INTEMPERIES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
    2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 MERMILLOD, GASPARD
    2 SEGUR, GASTON DE
    2 VALAT, LOUISE
    3 CARCASSONNE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 MIDI
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 PARIS, CHAILLOT
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 28 janvier [18]55.
  • 28 jan 1855
  • [Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je ne veux que vous écrire deux mots pour vous dire qu’il vaut peut-être mieux que vous ne veniez pas, car je ne suis pas certain que l’évêque de Nîmes soit en ce moment aimable pour vous. Il vient de passer deux jours au lit et je crains bien qu’il n’y soit pour longtemps; mais les choses se préparent admirablement, si Dieu nous prête vie. Je serais si heureux de pouvoir vous attirer, l’hiver, dans le Midi qui vous va mieux que le Nord. Ne parlons pourtant pas trop du Midi; aujourd’hui nous avons huit à neuf pouces de neige.

Je verrai demain Mlle de Pélissier[1]. Je plains l’abbé de la Bouillerie d’aller à Carcassonne[2]; il trouvera quelque différence avec Paris. Peut-être le met-on là pour en faire un archevêque plus tard. Et moi aussi, ma fille, je regrette bien d’être si loin de vous et de ne pouvoir vous aider à vous sanctifier. Il me semble que je le pourrais à présent mieux qu’autrefois. Demain je dois voir Mlle de Pélissier. Notre Tiers-Ordre va assez bien[3]. Nous allons transférer la fête du 28, que nous avons célébrée ce matin, à la fête du Saint Nom de Jésus; ce sera une fête toute romaine.

Adieu, ma fille. Dites au Fr. Marie-Joseph de vous remettre les quelques feuilles de nos Constitutions, que je lui ai envoyées. Nous aurons un noviciat, dès que nous aurons un bon maître des novices. Adieu, ma fille, encore une fois.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Pour une avance d'argent de 40.000 francs en faveur de Mère M.-Eugénie, reçus par le P. d'Alzon et rétrocédés par lui, sur hypothèque de Chaillot, et de 20.000 francs, si possible, pour Clichy, en vue de construire un dortoir.
2. La nomination officielle de l'abbé de la Bouillerie à l'évêché de Carcassonne est du 6 février; mais, pressenti, il en a informé Mère M.-Eugénie le 25 janvier.
3. Dans le compte rendu de la réunion du Tiers-Ordre féminin à Nîmes, le 26 janvier, sous la présidence du P. d'Alzon et en la présence de 10 professes et de 4 novices, nous lisons;<>.
Nous sommes à l'origine de l'*Association de Saint-François de Sales*. Y convergent deux initiatives: l'une du P. d'Alzon qui remonte au moins à 1853, et qui était avant tout une oeuvre de prière; et l'autre qui vient de quelques élèves du pensionnat des Dames de Saint-Maur et qui est, avec la prière, une oeuvre d'aumône.
<> (OH 82).
Par ailleurs, Mlle Louise Valat, morte en 1857, a laissé le récit de l'initiative prise avec deux autres élèves, au terme d'une retraite donnée aux élèves des Dame de Saint-Maur par l'abbé d'Everlange: <> (DI 96). Le P. d'Alzon y intéresse d'abord le Tiers-Ordre et bien vite Mère M.-Eugénie, l'abbé Mermillod et Mgr de Ségur, dans le bureau duquel aura lieu la fondation officielle à Paris, le 19 mars 1857.