Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.525

28 feb 1855 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Le retard de son voyage est un moyen de s’y mieux préparer. – Pour être plus à son oeuvre, il en cède d’autres. – Sa santé exige du repos, mais il pourrait faire une course de quarante-huit heures à Paris, si c’était nécessaire.

Informations générales
  • T1-525
  • 481
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.525
  • Orig. ms. ACR, AD 994; D'A., T.D. 21, n. 290, p. 166.
Informations détaillées
  • 1 ANEANTISSEMENT
    1 CHEMIN DE FER
    1 CONTRITION
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 ESPERANCE BASE DE LA PAUVRETE
    1 OEUVRES DIVERSES
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 VIE DE RECUEILLEMENT
    1 VOYAGES
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
    3 VALBONNE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • fin février 1855] .
  • 28 feb 1855
  • [Nîmes,
La lettre

En attendant que l’on me porte à dîner, je veux vous dire que, après avoir été vexé de mon voyage retardé aux calendes grecques, je m’en réjouis comme d’un moyen de m’y mieux préparer. J’ai cédé à l’abbé de Cabrières les Dames de Miséricorde. Vous voyez que je me dépêtre peu à peu de mes embarras. Je lui cède à moitié les Carmélites, et ainsi du reste. Vous ne vous faites pas une idée des remords que j’éprouve de tout ce que je fais en dehors de mon oeuvre.

Je crois que je vais un peu mieux, mais il me faut quitter Nîmes, et Paris ne me guérirait pas. J’ai envie d’aller quelque temps à la chartreuse de Valbonne, si je ne vais pas à Rome; c’est du calme et un grand calme qu’il me faut. Toutefois, je remercie Dieu plus que je ne puis vous le dire de mon mal. Il me semble qu’il me fait bien sentir mon néant et la nécessité de ne m’appuyer que sur Dieu.

Au revoir, ma fille. Si vous croyez qu’une course à Paris de quarante-huit heures fût nécessaire pour vos affaires de Rome, quand le chemin de fer sera fini[2], je partirai, soyez-en sûre. Adieu.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Nous précisons la date avancée par le P. Vailhé: *Nîmes vers le 9 avril 1855.*
2. La jonction Paris-Lyon-Méditerranée.