Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.533

28 mar 1855 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Démarches faites pour un prisonnier malade. – Il n’a pas d’argent pour Clichy. – Il pense souvent à sa sainteté.

Informations générales
  • T1-533
  • 490
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.533
  • Orig.ms. ACR, AD 992; D'A., T.D. 21, n. 288, p. 165.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 GUERISON
    1 MALADIES
    1 MEDECIN
    1 PARENTE
    1 PRISONNIER
    1 SUFFISANCE
    2 GASTEBOIS, MADAME DE
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 LAURENT, CHARLES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 28 mars 1855.
  • 28 mar 1855
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je me réjouis de la guérison de Soeur M.-Walburge et j’espère que Dieu permettra qu’elle nous vienne un jour. Seriez-vous assez bonne pour dire à Mme de Gastebois que je suis allé à la maison centrale? J’ai vu le directeur et l’aumônier; tous deux m’ont assuré que son protégé est gravement malade, quoiqu’il aille et qu’il vienne; mais il est poitrinaire et de plus à moitié fou. J’ignore et on ignore quel médecin sera désigné pour l’inspecter.

Je n’ai pas un sou à donner au P. Laurent, et, si nous ne pouvons bâtir, nous en ferons le sacrifice. C’est bien ce que je voyais. Dans la situation où j’en suis avec ma famille, ne pas attendre serait une grave imprudence.

Quant à vous, ma chère fille, croyez bien que je n’ai que le très grand regret de ne pas vous faire tout le bien que je vous souhaite. Vous êtes si bonne que je souffre uniquement de la pensée de vous faire souffrir. Peut-être est-ce une chose permise de Dieu? Aux pieds de Notre-Seigneur, je me le figure souvent.

Adieu. Ma pensée se porte souvent à ce qui pourrait vous rendre bien sainte. Pourquoi ne puis-je être plus près de vous, puisque je vous ferais du bien? Et Dieu sait si je le désire!

Je vais mieux quand je marche beaucoup.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum