Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.539

25 apr 1855 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Puisqu’il ne va pas à Rome, il prend le temps de lui répondre. Qu’elle ait à coeur d’éviter la nomination d’un gallican au siège de Nîmes. – Il pense toujours à un voyage à Paris.

Informations générales
  • T1-539
  • 498
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.539
  • Orig. ms. ACR, AD 1000; D'A., T.D. 21, n. 296, pp. 168-169.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 APOSTOLICITE
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 GALLICANISME
    1 MAITRES
    1 MALADIES
    1 MORT
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES RESURRECTIONNISTES
    1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 TRISTESSE
    2 BARAGNON, MADAME AMEDEE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 CONSTANS, PIERRE
    2 GAY, CHARLES-LOUIS
    2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 PEGUEIROLLES, LUDOVIC DE
    2 SIBOUR, LEON-FRANCOIS
    2 VAILHE, SIMEON
    3 CARCASSONNE
    3 MILHAUD
    3 NIMES, EVECHE
    3 PARIS
    3 ROME
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le [25 avril vers le] 185[5].
  • 25 apr 1855
  • Nîmes,
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Décidément, je ne vais pas à Rome et votre lettre, que je reçois à l’instant, me fournit l’occasion de vous répondre sur bien des choses.

1° Je vais m’arranger pour aller à Paris, mais je voudrais attendre qu’il commençât à faire un peu chaud. Ici, ma santé se fortifie, mais il me faut des bains fréquents. Mon état est tout nerveux, au moins je le suppose d’après certaines indications.

2° L’idée du rapprochement avec les religieux de Rome ne me va qu’autant qu’ils nous viendront[2]. Ainsi je partage parfaitement tout ce que vous me dites.

3° Je prie Dieu de nous donner M. G[ay]. Dieu nous exaucera-t-il? Rien ne nous serait, ce semble, plus avantageux. L’abbé de Cabrières veut et ne veut pas venir. Quelques personnes l’en détournent. Que la volonté de Dieu soit faite sur ce point!

4° L’évêque décline incroyablement. On nous menace d’un M. Constant, curé de Milhau (Aveyron)[3]. Faites tout ce que vous pourrez pour l’empêcher, c’est un gallican. Puisque vous êtes si bien avec Mgr Sibour, persuadez-lui de contribuer à nous faire avoir un évêque qui nous aille. Je ne pense pas que mon évêque soit en vie pour l’Ascension.

Je suis désolé, chère fille, de vous avoir fait du mal sans le vouloir, à propos des petites protestantes. Il me semble que, de notre part, rien ne devrait nous blesser. Je vais à vous avec une telle plénitude de coeur que je n’admets pas que je puisse avoir l’ombre d’une disposition blessante. Donc si je blesse, c’est que bien malgré moi je suis un maladroit.

Je remets à mon voyage à Paris d’examiner ce que nous devrons dire sur la fraternité des deux Congrégations. Mme Baragnon n’a rien de ce qu’il faut pour le T[iers]-O[rdre]. Je prierai de bien bon coeur pour toutes vos intentions. Oh! ma fille, comme je voudrais que Notre-Seigneur vous fit le bien que je ne vous fais pas! Mme de Narbonne vient de perdre son beau-père, elle a eu de grandes déceptions de fortune.

Adieu, ma fille. Cette lettre est plus longue que je ne pensais. Dieu vous donne force et courage pour porter cette douleur qui ne veut pas s’en aller![4].

Si M. de la Bouillerie voulait Nîmes, au lieu de Carcassonne? Et M. Nanquette?

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Nous précisons la date avancée par le P. Vailhé: *fin-avril 1855,* en référence aux lettres des 24 et 27 avril de Mère M.-Eugénie.
2. Il s'agit des Résurrectionistes.
3.<>. Le 30 avril, elle écrit à nouveau: <>.
4. Dans sa lettre du 11 avril, Mère M.-Eugénie avait parlé de la maîtrise de son affectivité: <>. - Le 27 avril, elle écrit: <>.