Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.555

4 jun 1855 Rome, COMBIE_JULIETTE

Pour ce qui est de sa vocation, elle doit savoir profiter des appuis humains que Dieu lui donne et savoir encore s’en priver. – Vierge chrétienne et supérieure, elle doit avancer dans une foi confiante. – Il apporte l’érection en congrégation des anciennes élèves de Saint-Maur.

Informations générales
  • T1-555
  • 512
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.555
  • Orig. ms. ACR, AM 121; D'A., T.D. 37, n. 11, p. 90.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR DIVIN
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CONNAISSANCE DE DIEU
    1 CONTRARIETES
    1 DIEU CENTRE DE LA VIE SPIRITUELLE
    1 ERECTION DE MAISON
    1 ESPERANCE
    1 FOI
    1 HUMILITE
    1 MORTIFICATION
    1 PAIX DE L'AME
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 REFORME DU COEUR
    1 SUPERIEURE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 VIERGES CONSACREES
    1 VOCATION
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 COMBIE, MAURICE
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • 4 juin 1855.
  • 4 jun 1855
  • Rome,
La lettre

Que la paix de Notre-Seigneur soit avec vous, mon enfant! Il me semble que vous avez de l’ennui et que je dois vous aider à le porter. Ce qui se passe au fond de votre âme, je ne le sais pas dans le détail, mais je puis bien deviner que, par moments, votre pauvre nature succombe.. Elle veut se relever; il semble que l’appui lui manque. Si c’est bien l’état de ma fille, j’aurais un peu à la gronder. Car ce qui est surtout nécessaire dans la situation où vous vous trouvez, dans ce qui est votre vocation, c’est de profiter très franchement des appuis humains que Dieu vous donnera, mais aussi de vous en passer courageusement, quand Notre-Seigneur vous en privera ou plutôt quand il voudra être votre très unique appui. Ma fille, ce[lui] qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour[1], et c’est pourquoi il faut que vous preniez un coeur très grand et très large. Pourquoi ne le demanderiez-vous pas, jusqu’à ce que vous l’ayez obtenu?

Vous avez un double devoir à remplir, celui de vierge chrétienne, celui de supérieure. Je voudrais que la vierge vint en aide à la supérieure par l’humilité, l’esprit de prière et la mortification. Je voudrais que la petite supérieure ne permit pas à la vierge de se troubler, de s’agiter, mais au contraire la forçât de marcher dans la foi, la confiance, l’obéissance et l’amour. Quand j’arriverai, et ce sera du 14 au 15, j’espère que vous aurez beaucoup de bonnes choses à me dire. Préparez-moi un petit compte-rendu de tout ce que vous avez fait pour nos petites protestantes. J’apporte l’érection en congrégation pour les anciennes élèves de Saint-Maur. Nous en mettrons la chapelle où ce sera préférable. J’ai envie que ce soit chez vous, je vous expliquerai pourquoi. Je suis un peu fatigué, je m’arrête.

Adieu, ma fille. On vient prendre ma lettre, je l’écourte. Mille choses à Louise et à votre frère.

Ecrivez-moi à Toulon.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1.I Jn 4, 8.