Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.560

18 jun 1855 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Projet de vendre la maison de Nîmes. – Vocations en perspective pour les Religieuses. – Il pense à rétablir les Augustins en France.

Informations générales
  • T1-560
  • 518
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.560
  • Orig. ms. ACR, AD 940; D'A., T.D. 21, n. 223, p. 132.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONTRAT DE VENTE
    1 CURES D'EAUX
    1 OBLATES
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 COMBIE, DAMES
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 18 juin 1855].
  • 18 jun 1855
  • [Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Le projet de vendre la maison d’ici 600.000 francs prend une telle consistance que je crois devoir le recommander à vos prières. Ceci me tirerait une fameuse épine du pied. Pourriez-vous procurer une bonne Oblate pour nos petites protestantes?[2] Je crois que deux bonnes vocations y sont attachées, vocations pour vous. Les demoiselles Combié, dont je vous ai parlé plusieurs fois, vont aller à Paris. L’aînée au moins viendra un jour, et puis sa soeur, et puis encore une charmante cousine[3]. Tout cela aurait d’assez bonnes dots. Peut-être pourrai-je aller à Paris vers le 8 juillet, mais pour quarante-huit heures; autrement, il faut différer au 20 août. Les bains qu’il me faut prendre en sont cause[4].

J’ai promis à saint Augustin que si, dimanche prochain[5], je suis guéri, je ferai tout mon possible pour rétablir en France les Augustiniens [sic][6]; Mais je ne sais pourquoi je n’y compte pas trop[7].

Adieu, ma fille. Tout à vous en Notre-Seigneur.

Notes et post-scriptum
1. Le ms porte, très lisiblement: *Nîmes 18 mai 55*. Mais la lettre est mal datée. L'erreur peut porter sur le *lieu* ou sur le *mois,* ce qui peut entraîner une modification de *l'année. *Le P. Vailhé a fait porter l'erreur sur le *lieu:* le P. d'Alzon étant à Rome, le 18 mai 1855, la lettre est datée par lui de *Nîmes, le 18 mai 1854,* et comme le P. d'Alzon, fait allusion à son très mauvais état de santé et fut frappé le lendemain d'une congestion cérébrale, le P. Vailhé y trouve la justification de sa datation.
Nous croyons que l'erreur porte sur le *mois,* pour deux raisons. La première est la date de la réponse de Mère M.-Eugénie: *Sedan, le 21 juin 1855,* <> La seconde raison est précisé ment le contenu de la réponse de Mère M.-Eugénie, qui correspond au contenu de la lettre du P. d'Alzon et dont il n'est pas question à la même époque en 1854: la vente de la maison de Nîmes, la vocation des demoiselles Combié, leur prochain voyage à Paris, et, bien sûr, le projet d'union avec les Augustins. Par ailleurs, le P. d'Alzon étant à Nîmes et souffrant, il faut dater cette lettre de *Nîmes le 18 juin 1855.*
2. Mère M.-Eugénie dans sa lettre du 21 juin recommande au P. d'Alzon le placement de deux enfants aux petites protestantes et de leur mère au Refuge, et elle ajoute: <>.
3. L'aînée, Juliette Combié; sa soeur Louise; leur cousine, Mlle Eugénie de Malbosc. Louise et Eugénie seront effectivement Religieuses de l'Assomption. Par le mariage de l'un de ses frères à une de Roussy, Eugénie de Malbosc est devenue <> du P. d'Alzon. (*Lettre* 536).
4. Phrase à prendre au futur, car le P. d'Alzon envisage de faire une cure à Lamalou-les-Bains, ainsi qu'il le précisera dans la lettre suivante (519).
5. Dimanche 24 juin.
6. Mère M.-Eugénie achève sa lettre du 21 juin par ces lignes: <>. - Ainsi, avons-nous de la part une allusion à la promesse du P. d'Alzon faite à saint Augustin pour obtenir sa guérison. On ne peut donc faire de cette lettre le premier indice d'une initiative d'union avec les Augustins de la part du P. d'Alzon, et dès 1854, comme geste offert pour sortir d'une épreuve de santé dont il aurait eu le pressentiment.
7. Légère ambiguïté. Il s'agit plutôt de la guérison du P. d'Alzon.