Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.568

19 jul 1855 [Nîmes, PERNET Etienne aa

Il voudrait lui faire du bien, sa santé l’en empêche. – Son ancienneté dans la Congrégation l’oblige d’autant à être un saint.

Informations générales
  • T1-568
  • 527
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.568
  • Orig. ms ACR, AP 275; D'A., T.D. 34, n.8, p. 5.
Informations détaillées
  • 1 BON EXEMPLE
    1 CRITIQUES
    1 DEVOTIONS AUX SAINTS PATRONS
    1 DOUCEUR
    1 FORMATION DES JEUNES AUX VERTUS
    1 FORMATION DU CARACTERE
    1 PATIENCE
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 TIEDEUR
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MAUVIEL, PROSPER
    2 SIMONNET, PERE
    2 VINCENT DE PAUL, SAINT
  • AU FRERE ETIENNE PERNET
  • PERNET Etienne aa
  • le 19 juillet 1855].
  • 19 jul 1855
  • [Nîmes,
La lettre

Mon bien cher enfant,

Mille remerciements pour votre lettre[1]. Je pense bien à vous, surtout le jour de la fête de Saint Vincent de Paul; je vous mets du fond du coeur sous son patronage si puissant. Que je voudrais pouvoir vous faire un peu de bien! Je suis obligé d’y renoncer, parce que je suis incapable de prier et de parler. Cependant, ma santé s’améliore tous les jours, et si les choses vont de ce train, j’espère pouvoir bientôt reprendre mes affaires. Vous, mon enfant, formez-vous dans la douceur et la patience[2].

Vous trouvez que la Maison ne va pas bien sous le rapport de la piété; vous avez peut-être raison. Mais, 1° l’acte des maîtres libres qui entrent dans le Tiers-Ordre prouve qu’au moins ceux-là sont fervents; 2° sans vous occuper des autres, ne pourriez-vous pas vous occuper de ce que vous avez à faire vous-même?[3] Vous êtes un des anciens, une des colonnes, pourquoi n’êtes-vous pas un peu plus saint? Les autres le deviendraient à votre exemple.

Adieu, mon enfant. Tout à vous, du fond du coeur, en Notre-Seigneur.

19 juillet 55.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. <<De tous vos enfants, écrivait le Fr. Pernet au début de juillet je suis, je l'avoue, le plus paresseux à vous écrire. Ce mot de votre part au P. Laurent: <>, m'a fortement aiguillonné [..] Personne plus que moi si ce n'est Dieu, ne vous a plus présent au coeur et n'est plus désireux de vous revoir, de vous posséder, de vous entretenir [...]. J'ai dit le besoin de vous revoir, et je vous assure, mon Père, que c'est un besoin bien réel, bien étendu; vous ne trouverez plus dans le Fr. Pernet qu'un véritable squelette de religieux tout desséché; mais je ne veux point entrer dans des détails qui deviendraient trop longs pour cette lettre; vous aurez la charité de les entendre lorsque vous serez arrivé; puis vous saurez m'indiquer les remèdes nécessaires à la santé de mon âme malade. C'est avec une grande joie et une grande avidité intérieure que je m'ouvrirai à vous>>.
2. Dans la suite de sa lettre, le Fr. Etienne Pernet écrivait: <>.
3. Le P. d'Alzon fait allusion à un autre passage de la lettre du Fr. Pernet:<>.
Après quoi, le Fr. Etienne Pernet rappelle que, le jour de la Visitation, l'abbé Mauviel a pris le camail, que sept des maîtres sont devenus tertiaires et qu'il y a eu une excellente journée de première Communion, dont la retraite a été prêchée par le P. Simonnet, recommandé par Mère M.-Eugenie.