Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.574

6 aug 1855 Nîmes, CLERGE_ET_FIDELES

L’évêque de Nîmes a reçu l’onction des malades et se prépare à paraître devant Dieu. – Prières à faire dans les paroisses et chapelles du diocèse.

Informations générales
  • T1-574
  • 535
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.574
  • D'après l'Univers du 10 août 1855.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 ANGOISSE
    1 CLERGE NIMOIS
    1 COLLECTE ORAISON
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 DEVOIR
    1 EXTREME ONCTION
    1 FIDELES
    1 JUGEMENT DERNIER
    1 MALADIES
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 OEUVRES DIVERSES
    1 PRIERES PUBLIQUES
    1 QUARANTE HEURES
    1 RECONNAISSANCE
    1 VERTUS DE L'APOTRE
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    3 NIMES, DIOCESE
  • AUX CURES DU DIOCESE DE NIMES
  • CLERGE_ET_FIDELES
  • le 6 août 1855.
  • 6 aug 1855
  • Nîmes,
La lettre

Monsieur le curé,

Le terme des longues souffrances de notre saint évêque semble approcher; déjà, en présence du clergé de la ville, il a reçu les derniers sacrements de l’Eglise et donné un dernier adieu et une dernière bénédiction à chacun des prêtres témoins de cette douloureuse cérémonie. C’est pour nous un devoir de piété et de reconnaissance de solliciter des prières pour notre premier pasteur sur le point de rendre compte de son administration. Quelque remplie qu’elle ait été par les oeuvres d’un zèle apostolique, et quelque confiance que doivent nous inspirer les vertus que nous avons admirées en lui, les jugements de Dieu sont toujours impénétrables, et nous devons les prévenir en recourant à l’infinie miséricorde en faveur de ceux qui auront beaucoup à rendre, parce qu’il leur a été beaucoup donné. Vous inviterez vos paroissiens, Monsieur le curé, (et ils comprendront votre appel), à s’unir à vous dans les prières publiques que nous venons vous indiquer.

1° A partir du jour où cette lettre vous arrivera, et jusqu’à ce que la nouvelle du malheur que nous redoutons vous soit parvenue, chaque soir la bénédiction du Saint-Sacrement sera donnée dans votre église et sera précédée du chant du Parce Domine, du Miserere et de l’oraison Pro infirmis in agone constitutis;

2° Cette même oraison, avec la secrète et la post-communion qui s’y rapportent, sera récitée tous les jours à la messe par MM. les prêtres de votre paroisse, à qui vous voudrez bien faire part de ces dispositions;

3° Si la population de votre paroisse est assez nombreuse pour vous le permettre, vous êtes autorisé à exposer le Saint-Sacrement pendant trois jours, en forme des prières des Quarante-heures.

Vous voudrez bien faire part de cette permission aux communautés que vous croirez pouvoir en jouir sans inconvénient.

Nous n’avons pas besoin, Monsieur le curé, d’exciter votre zèle pour vous engager à presser vos paroissiens à venir entourer les autels pendant ces jours de cruelle angoisse. Vos voeux monteront au ciel et seront écoutés; ce seront ceux de fils sur le point de perdre un père. Le diocèse tout entier ne sera qu’une grande famille unie dans une prière commune et dans une commune douleur. Dieu, qui n’a pas voulu rendre à la santé un pontife qui nous était si cher, ajoutera en mérites à sa couronne tout ce que, malgré nos instances filiales, il a retranché d’une vie qui semblait devoir nous appartenir encore longtemps.

Veuillez agréer Monsieur le curé l’hommage de nos sentiments respectueux.

D'ALZON, vic.gen. BOUCARUT, vic. gén.
Notes et post-scriptum