Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.575

13 aug 1855 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Mort de l’évêque.Il est nommé vicaire capitulaire. – Vocations pour les Religieuses.- Questions sur son état intérieur. – Souhaits de fête pour l’Assomption.

Informations générales
  • T1-575
  • 536
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.575
  • Orig. ms. ACR, AD 1022; D'A., T.D. 21, n. 318, p. 178.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 FETE DE L'ASSOMPTION
    1 MORT
    1 PAIX DE L'AME
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 TESTAMENTS
    1 VICAIRE CAPITULAIRE
    1 VOCATION
    2 BOUCARUT, JEAN-LOUIS
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MALBOSC, MADAME PAULIN DE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    3 NIMES, DIOCESE
    3 SAVOIE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 13 août [18]55 lundi.
  • 13 aug 1855
  • [Nîmes,
La lettre

On vous fait savoir, ma bien aimée fille, que vous avez un triste père. Voilà mon pauvre évêque mort, et son testament m’a fourni l’occasion de faire des actes de vertu que je n’ai pas faits. Je suis vicaire capitulaire[1] et j’ai pris trop plaisir à vexer quelques chanoines absurdes par un procédé qui les a pénétrés de reconnaissance pour moi. Ah! mon enfant, que cela est triste auprès d’un cadavre! Votre lettre est bien bonne, et que je voudrais vous faire autant de bien que vous m’en faites!

Louise Combié a hâte de vous arriver. Juliette est admirable; après avoir tant souffert de la séparation, elle aplanit tout. A la suite de Louise, viendra sous peu Mlle Eugénie de Malbosc, leur cousine germaine, et dont le frère vient d’épouser Mlle de Roussy, ma parente. Son frère une fois de retour de Savoie où il est allé chercher femme, elle se mettra à chercher un couvent et elle vous prendra, si je ne me trompe. Les Dames du Sacré-Coeur la mitonnent, mais elle vous viendra. C’est une nature dans le genre de Soeur M.- Emmanuel, avec plus de naïveté et un peu plus d’esprit, si je ne me trompe.

Vous faites bien d’étudier l’italien, mais au milieu de tout cela vous sanctifiez-vous? Et le temps de repos que vous deviez prendre au bout du jardin? Sommes-nous exacts à la discipline et à l’oraison? Que vous dit Notre-Seigneur à la communion? Veuillez me répondre à ces questions[2].

Je souhaite à toutes vos filles la bonne fête de l’Assomption. Je demande pour elles à la Sainte Vierge une grande dilatation de coeur, dans la perfection de leur amour pour Notre-Seigneur[3].

Adieu, ma fille. Un bain m’attend. On s’occupe de la lettre pour le cardinal[4].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le Chapitre réuni nomma vicaires capitulaires le P. d'Alzon et l'abbé Boucarut, nominations confirmées par Rome le 18 août.
2. Mère M..Eugénie répondra à ces questions dans sa lettre du 19 août. Parlant de sa prière, elle écrit: <>.
3. Dans son cahier d'*impressions* le P. d'Alzon écrit au jour de l'Assomption:
<<La Sainte Vierge m'a obtenu, il me semble du moins, de très grandes grâces.
1° J'ai compris que le mystère de l'Assomption est le triomphe de Jésus- Christ transfiguré par la communion dans ses élus;
2° Que je me prêche trop moi-même et pas assez Jésus-Christ;
3° Que je dois attirer davantage les âmes en étant moins moqueur, irritable, fier et dédaigneux. Il faut que j'attire par la patience, l'humilité et la douceur que je n'ai pas et que je dois acquérir>>.
4. Le cardinal Gousset archevêque de Reims.