Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.587

30 aug 1855 [Paris, COMBIE_JULIETTE

Il vient de décider une nouvelle vocation pour l’Assomption. – Conseils spirituels. – Entretien avec la supérieure de Saint-Maur.

Informations générales
  • T1-587
  • 541
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.587
  • Orig. ms. ACR, AM 123; D'A., T.D. 37, n. 13, p. 92.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEVOTION A JESUS CRUCIFIE
    1 ECOLES
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 VIE DE SACRIFICE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BARRE, NICOLAS
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 FAUDOAS, SAINT-FRANCOIS
    2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • le] 30 août [18]55.
  • 30 aug 1855
  • [Paris,
La lettre

Je rentrais de Chaillot, quand votre lettre m’a été remise, ma chère enfant, et je venais de décider la vocation d’une personne de trente-et-un ans, qui a commencé sa retraite fille du monde, et qui la continue postulante[1]. Avant de vous répondre sur le départ de Louise, je veux consulter notre Mère. Vous recevrez ces quelques lignes, samedi matin; Louise aura quelques lignes de moi, samedi soir[2]. Tenez ferme pour Clémentine[3], elle se rendra à merci. Parlez-lui clair et net. Avec cette nature, c’est le meilleur.

Votre oraison est celle d’un amour absolu pour Notre-Seigneur. C’est là que vous devez aller puiser la faim et la soif des sacrifices, avec la conviction que ce que vous faites n’est rien en comparaison de ce que Jésus, votre unique époux, a fait pour votre âme.

J’ai eu une longue conversation avec la s[upérieu]re générale de Saint-Maur. Je lui ai parlé clair et lui ai annoncé que, si la maison de Nîmes ne se relevait pas, je préférerais que les enfants d’une certaine classe allassent à l’Assomption plutôt qu’au Sacré-Coeur[4].

Adieu, ma bonne fille. Je vous suis, au milieu du jour, de la pensée et surtout du coeur. Je bénis ma fille Juliette et ma fille Marie-Catherine[5].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Il s'agit de la fille du général de Gouy, devenue Soeur Marie du Saint-Sacrement.
2. Le samedi 1er septembre.
3. Clémentine Chassanis, l'une des premières Adoratrices, et à qui le P. d'Alzon écrivit plusieurs lettres de 1851 à 1870.
4. Dans la pensée du P. d'Alzon, la fondation des Religieuses de l'Assomption à Nîmes était conçue comme un prieuré voué à l'adoration, mais sans exclure l'éventualité d'une oeuvre d'éducation; c'est ce qu'il laisse entendre à la supérieure générale des Dames de Saint-Maur. Rappelons qu'il s'agit de la Congrégation des *Soeurs de l'Instruction charitable du Saint-Enfant-Jésus,* dites de *Saint-Maur,* fondée par le P. Nicolas Barré (1621-1686), religieux minime à Sotteville-lès-Rouen en 1662 et à Paris en 1678. Leur présence à Nîmes date du 19 janvier 1811.
5. Louise Combié, sous le nom de religieuse que le P. d'Alzon désire pour elle.