Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.591

11 sep 1855 [Paris COMBIE_MARIE-Catherine ra

Au moment où elle va quitter Nîmes pour devenir Religieuse à Chaillot, il lui envoie un mot d’encouragement. – Il l’accueillera lui-même à Paris.

Informations générales
  • T1-591
  • 545
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.591
  • Orig. ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 8, p. 26,
Informations détaillées
  • 1 AGONIE DE JESUS-CHRIST
    1 ANGOISSE
    1 APOSTOLAT DES RELIGIEUX
    1 DEGRES D'ENGAGEMENT RELIGIEUX
    1 DIEU
    1 DIVIN MAITRE
    1 DOULEUR
    1 RENONCEMENT
    1 VERTU DE FORCE
    2 COMBIE, JULIETTE
    3 NIMES
    3 PARIS, CHAILLOT
  • A SOEUR MARIE-CATHERINE COMBIE
  • COMBIE_MARIE-Catherine ra
  • le] 11 sept[embre 18]55.
  • 11 sep 1855
  • [Paris
La lettre

Il me semble que je ne sors pas de retraite pour venir causer un instant avec ma chère Soeur Marie-Catherine et lui donner un peu de courage, au moment du grand sacrifice. Peut-être n’en avez-vous pas besoin, ma si chère fille, et peut-être Notre-Seigneur vous soutient-il sans que vous ayez besoin d’aucun appui. Cependant, puisque lui-même voulut être fortifié à son agonie, il n’y a aucune imperfection à sentir la douleur de ce qu’on lui offre. Puis, ce n’est pas vous que je plains le plus, mais ceux que vous laissez, et je crois même que c’est là votre grande angoisse. Quoi qu’il en soit, quand on est résolu à aimer Dieu, il est bon de pouvoir lui en donner quelque preuve un peu héroïque.

Il faut bien dire aussi que le bon Dieu n’a jamais permis qu’on lui donnât gratuitement. C’est pour cela qu’il saura bien vous ménager quelque consolation. De ce côté, n’ayez aucune crainte. Croyez-vous que je compte les jours que vous avez encore à passer à Nîmes? Cette lettre vous arrivera peut-être demain soir, peut-être jeudi matin[1]. Vous me porterez peut-être vous-même votre réponse. Si c’est mardi matin que vous arrivez[2], vous me trouverez à Chaillot. Je dirai pour vous la messe lundi, mais vous permettrez bien qu’il y en ait un petit bout pour Juliette et les vôtres.

Adieu, ma chère enfant. Que notre bon Maître vous conduise par la main à la perfection, à laquelle il vous appelle! Tout à vous, ma chère fille, en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Jeudi 13 septembre
2. Mardi 18 septembre.