Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.596

18 sep 1855 Chaillot, COMBIE_JULIETTE

Premiers moments de sa soeur Louise au couvent – Il ne veut point tarder à lui écrire.

Informations générales
  • T1-596
  • 551
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.596
  • Orig. ms. ACR, AM 127; D'A., T.D. 37, n. 17, p. 96.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 EMOTIONS
    1 MALADIES
    1 OUBLI DE SOI
    1 PARENTE
    1 RECREATIONS DES RELIGIEUX
    1 RELIGIEUSES
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 COMBIE, MAURICE
    2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • 18 sept[embre 18]55.
  • 18 sep 1855
  • Chaillot,
La lettre

Ma chère enfant,

Louise ou Maurice vous ont certainement déjà écrit, mais je pense que vous attendez quelques mots de moi. Louise arriva hier, vers midi. Il y eut, vous le pensez bien, un peu d’émotion. Au bout d’un moment, je la laissai pour aller faire une course, que je ne pouvais différer. Pendant ce temps, Soeur M.-Emmanuel lui avait tenu compagnie. Maurice, qui avait bien des larmes dans les yeux, s’était retiré. Louise alla passer quelque temps à la chapelle. A mon retour, je la forçai à se dégonfler et à pleurer; elle est admirable de tendresse pour les siens et de générosité. C’était récréation générale, à cause d’une profession qui avait eu lieu le matin. Je fis entrer, dans le parloir que vous connaissez, les Soeurs de choeur et je tâchai de la distraire un peu. Puis notre Mère la prit, lui parla encore des siens et on la fit coucher de bonne heure.

Je suis resté au couvent à la place du P. Tissot[1] et, pour aujourd’hui, on attendra qu’elle soit levée pour dire la messe de communauté. Je dois voir Maurice, vers 9 heures.

Presque toute la journée d’avant-hier, j’ai eu de très vives douleurs de dents. On m’en arrachait une, au moment où Louise partait de Nîmes. Je vous l’avouerai, avant-hier et hier jusqu’à son arrivée, j’ai surtout pensé à cette chère enfant; mais à peine l’eussé-je vue que ma pensée se reporta vers vous, et, dès 6 heures du matin, je prends la plume pour vous dire tout ce que je voudrais vous être. Tournons notre regard vers Dieu, mon enfant, et donnons-lui tout le plus intime de notre être et de nos affections.

Adieu, chère fille. Tout vôtre, avec tout ce que vous savez de mon attachement.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le 9 septembre, Mère M.-Eugénie écrivait: <>.