Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.620

22 nov 1855 [Nîmes, CLERGE_ET_FIDELES

Le nouvel évêque de Nîmes vient d’être sacré à Lyon et fera son entrée dans sa cathédrale le 29 du mois. – Tous les prêtres non empêchés se feront un devoir de le saluer ce jour-là.

Informations générales
  • T1-620
  • 571
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.620
  • D'après un brouillon, AO 117; D'A., T.D. 40, n. 5, p. 15.
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLICITE
    1 BASILIQUE
    1 CLERGE NIMOIS
    1 CONSECRATION
    1 DROITS DE DIEU
    1 EVEQUE
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 ORDINATIONS
    1 PRETRE SECULIER
    1 PROVIDENCE
    1 RESPONSABILITE
    1 SACERDOCE
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 SYMPATHIE
    1 VIE DE PRIERE
    2 BONALD, LOUIS-JACQUES-MAURICE DE
    2 CLASTRON, JULES
    2 COEUR, PIERRE-LOUIS
    2 COUDERC, FELIX
    2 FRANSONI, LUIGI
    2 GAREISO, JOSEPH
    2 HEBRARD, MATHIEU
    2 LYONNET, JEAN-PAUL
    2 MIOLAND, JEAN-MARIE
    2 NICOLAS, JEAN-EUGENE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 PRIVAT, JEAN-PIERRE
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    3 FRANCE
    3 LYON
    3 NIMES, CATHEDRALE
    3 NIMES, DIOCESE
  • AUX FIDELES DU DIOCESE DE NIMES
  • CLERGE_ET_FIDELES
  • le 22 novembre 1855 vers].
  • 22 nov 1855
  • [Nîmes,
La lettre

Mes très chers Frères,

La divine Providence ne voulait pas que le veuvage de l’Eglise de Nîmes se prolongeât trop longtemps. Bientôt nous posséderons notre nouveau pontife. Il y a, quelques jours à peine, l’antique basilique de Saint-Jean s’ouvrait pour recevoir une auguste assemblée de prélats accourus de divers points de la France, pour témoigner à celui qui allait recevoir l’onction sainte leur sympathique affection[1]. C’étaient des évêques, enfants de la même ville que Mgr Plantier et qui voulaient comme consacrer avec lui les liens d’une double fraternité: ceux d’une origine commune et ceux de l’épiscopat. C’était un pontife, longtemps l’un des membres les plus distingués du clergé de Nîmes. C’était un confesseur de la foi, exilé pour la cause de Jésus-Christ. C’était, enfin, un prince de l’Eglise romaine, que tant de titres rendent cher à notre diocèse[2].

Ce qui s’est passé, pendant l’auguste cérémonie de sa consécration, dans l’âme de celui qui recevait la plénitude du sacerdoce, lui-même vous le dira sans doute. Pour nous qui avons entendu si souvent répéter que l’Eglise de Lyon perdait une des perles les plus précieuses de sa couronne, nous ne pouvons que nous réjouir, non de la perte faite par un diocèse si riche d’ailleurs, mais de l’assurance que bientôt nous serons dédommagés de ce que, nous aussi, nous avons perdu.

Livrons-nous donc, nos très chers Frères, aux plus douces espérances, et forçons le ciel à les réaliser par la ferveur de nos prières et par les dispositions de foi, d’obéissance et d’amour, avec lesquels nous recevrons celui qui va répondre devant Dieu de nos âmes.

A moins d’empêchement imprévu, Mgr Plantier fera, jeudi 29 novembre, vers 9 heures du matin, son entrée solennelle dans sa ville épiscopale. Nous invitons Messieurs les prêtres du diocèse qui n’en seront pas empêchés à venir saluer, à son arrivée, notre nouveau prélat.

Notes et post-scriptum
1. Mgr Plantier fut sacré, le 18 novembre 1855, en la primatiale de Lyon.
2. Le P. d'Alzon a désigné, sans les nommer: 1° Mgr Mioland, né à Lyon, le 26 octobre 1788, archevêque de Toulouse; Mgr Lyonnet, né, le 13 juin 1801, à Saint-Etienne, évêque de Saint-Flour; et Mgr Coeur, né, le 14 mars 1805, à Tarare, évêque de Troyes; 2° Mgr Sibour, archevêque de Paris; 3° Mgr Fransoni, archeveque de Turin; 4e le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon.
Le clergé de Nîmes était représenté par M. d'Alzon, vicaire capitulaire et vicaire général désigné; MM. Privat et Couderc de Latour-Lisside, chanoines délégués du Chapitre; M. Gareiso, supérieur du grand séminaire; M. Hébrard, curé d'Alais, M. Nicolas, curé de Beaucaire, et un grand nombre de prêtres du diocèse.
Voir, pour le récit du sacre: *Revue des bibliothèques paroissiales,* n. du 30 novembre 1855, pp. 550-554; et la *Vie de Mgr Plantier* par l'abbé CLASTRON, Nîmes 1882, I, pp. 232-233.