Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.631

15 dec 1855 [Lavagnac, COMBIE_JULIETTE

Un moment de repos lui permet d’écrire. Il est heureux des nouvelles du groupe des tertiaires. – Le prieuré de l’Assomption pourra faire son oeuvre.

Informations générales
  • T1-631
  • 579
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.631
  • Orig. ms. ACR, AM 132; D'A., T.D. 37, n. 22, p. 102.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 POSTULAT
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PROVIDENCE
    1 PURIFICATION
    1 SYMPTOMES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    2 AMALRIC, MARIE
    2 BLANCHARD, MADEMOISELLE
    2 DALINDE, MADAME
    2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MOREAU, BASILE
    2 REGIS, EULALIE DE
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • le] 15 déc[embre 18]55.
  • 15 dec 1855
  • [Lavagnac,
La lettre

Ma chère enfant,

J’ai là un tas de lettres; mais c’est à vous que j’écris la première. Si ma tête n’en veut plus, je m’arrêterai et je vous aurai écrit. Merci de tous vos détails. Si vous saviez le plaisir qu’ils me font! Soyez forte, ma fille. Dieu vous purifiera par les moyens qu’il sait. J’ai été très souffrant, hier, mais de mes crampes d’estomac. Du reste, je me repose à plaisir. Je viens de passer onze heures au lit.

Je suis heureux de savoir Soeur M.-Eulalie en bon train. De toutes les personnes qui me paraissent propres à s’adjoindre à vous, je n’en vois pas de préférables à Mlle Amalric ou à Mlle Blanchard. Ménagez une conversation intime avec Mlle Amalric et notre Mère. Engagez Soeur M.-Eulalie à voir Mlle de Pélissier, si elle le peut. Je regrette peu Mme Dalinde. Je crois même qu’une fois les sept ou huit postulantes sur le chantier lancées, je ferais bien de me tenir à l’écart, et, à ce point de vue, je bénis Dieu de ma maladie. L’Assomption a eu les voies assez bien préparées. Dans son intérêt bien entendu, il faut qu’elle fasse son oeuvre toute seule et n’ait pas trop l’air de faire la mienne[1]. Ecrivez-moi toujours très souvent. Je le veux ainsi. Ah! oui, vous avez raison. Si vous étiez de Sainte-Croix, je vous nommerais infirmière de la maison, dont je serais le supérieur[2] .

Adieu, chère enfant. Croyez donc qu’il y a des choses éternelles, parce que Dieu le veut ainsi.

Vous faites, comme moi, des fautes d’orthographe; corrigeons-nous[3].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le couvent des Religieuses de la rue Roussy, une fois constitué, devient le lieu de réunion du Tiers-Ordre féminin de Nîmes. A la réunion du 5 octobre, le P. d'Alzon annonçait aux tertiaires la prochaine arrivée des soeurs de l"Assomption et <>. - Le 16 novembre, sous la présidence du P. d'Alzon <>. - La réunion du 14 décembre se tient <>. C'est elle qui fait l'instruction à la suite de la récitation de l'office.
Le Tiers-Ordre de Nîmes comptait, selon l'ordre des places du choeur, une vingtaine de personnes, dont Mlle de Régis, Soeur Marie-Eulalie (n. 2); Mlle Juliette Combié, soeur Thérèse-Juliette (n. 14), et Mlle Amalric, novice (n. 19). - Les autres personnes citées dans cette lettre (Mlle Blanchard et Mme Dalinde) étaient du groupe des postulantes (sept ou huit). - Mlle de Pélissier était tertiaire du groupe de l'Assomption à Paris. - (Cf. Procès-verbaux du Tiers-Ordre féminin de Nîmes, ACR, CE 18-23).
2. Les soeurs Marianites de Sainte-Croix, envoyées par le P. Moreau, s'occupaient de l'infirmerie du collège.
3. Le P. d'Alzon se met en cause pour donner un conseil. Il faut savoir qu'il ne relisait pas sa correspondance et pouvait se soupçonner d'être fautif en matière d'orthographe. Mais il est rare de le prendre en défaut dans ses manuscrits selon l'orthographe du temps, il est vrai.