Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.632

15 dec 1855 [Lavagnac, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’homme d’affaires de son père ira bientôt à Nîmes avec de l’argent. – Nouvelles de sa santé. Il a fait le voeu de ne s’occuper que de son oeuvre.

Informations générales
  • T1-632
  • 580
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.632
  • Orig. ms. ACR, AD 1039; D'A., T.D. 21, n. 335, p. 185.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTION
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 GESTION DES BIENS
    1 PARENTE
    1 REPOS
    1 VOEUX PRIVES DU PERE D'ALZON
    2 DEVES, JUSTIN
    2 VAILHE, SIMEON
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 15 le décembre 1855 vers].
  • 15 dec 1855
  • [Lavagnac,
  • *Pour notre Mère*.
La lettre

Ma chère fille,

Ne dois je pas avoir quelque scrupule de vous écrire sans cesse? Je me repose la conscience sur la dureté de coeur que vous me reprochez.

L’homme d’affaires de mon père portera, le 1er janvier, à Nîmes 15.000 francs pour moi. Si vous étiez là encore à cette époque, peut-être pourriez-vous entendre avec lui mieux qu’avec ma mère, qui ne suit pas toujours très bien les affaires. M. Devès est un ancien agent-voyer très intelligent, mais un peu vantard, et l’on en fait bien des choses avec un peu d’admiration pour sa perspicacité.

Je ne vais pas mal, mais j’ai des nerfs pitoyables. Le sommeil que je prends ici, sans être dérangé par les allants et venants, me fait un bien plus grand que tous les remèdes. Mille tendres souvenirs à vos filles.

J’ai fait mon voeu ce matin, puis j’ai eu envie de le défaire en ce sens que je suis résolu, même sans voeu, de ne m’occuper que de mon oeuvre, et, pour le reste, je préfère prendre Notre-Seigneur par la générosité en m’en rapportant tout à lui.

Adieu. Tout vôtre et en vrai père.

Nous avons eu une journée admirable: les Pyrénées étaient, ce matin, dorées par la neige et le soleil.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Nous croyons devoir avancer la date proposée par le P. Vailhé: *19 décembre* puisque Mère M.-Eugénie écrit dans sa lettre du 17, à propos de l'homme d'affaires mandé par le P. d'Alzon: <>.