Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.633

15 dec 1855 [Lavagnac, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il profite du beau temps à Lavagnac pour se reposer. – Qu’elle utilise ses relations à Paris pour clarifier l’attitude du gouvernement à son égard.

Informations générales
  • T1-633
  • 581
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.633
  • Orig. ms. ACR, AD 1036; D'A., T.D. 21, n. 332, p. 184.
Informations détaillées
  • 1 GOUVERNEMENT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BERTHY, NINON DE
    2 GOURAUD, HENRI
    2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
    2 MORNY, CHARLES DE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SERRE, JEAN-BAPTISTE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 AUTEUIL
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 LAVAGNAC
    3 PARIS
    3 PARIS, CHAILLOT
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 15 décembre 1855 vers ].
  • 15 dec 1855
  • [Lavagnac,
  • *Pour notre Mère de l'Assomption*.
La lettre

Je n’ai rien à vous dire, ma chère fille, qu’un tendre petit bonjour. Ma tête ne va pas trop mal. Le fait le plus étonnant de mon existence à Lavagnac, c’est que j’ai tiré sur un oiseau de proie au vol quand mon fusil n’était pas prêt, et je l’ai manqué. Du reste, nous avons un soleil splendide et de la glace sur la terre. Je me figure que je pourrai préparer un noviciat. Si Dieu le veut, cela se fera dans deux ou trois mois[2].

Adieu, ma fille. Croyez donc que vous êtes appréciée plus que vos doutes ne vous permettent de le supposer. J’oubliais de vous dire que j’ai découvert une petite intrigue contre moi. Le courrier m’en a apporté la preuve, ce matin. Vous ferez très bien de parler à M. de Berty avec […][3]. M. Gouraud pourrait en profiter pour lui dire la vérité[4].

Adieu et tout à vous comme Notre-Seigneur sait.

J’ai écrit à Soeur Marie du Saint-Sac[rement] par Soeur Th[érèse-]Emmanuel.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Cette datation est peu sûre.
2. Mère M.-Eugénie offrira au P. d'Alzon, en attendant la construction du couvent, le château de la Thuilerie, à défaut d'une maison qu'on ne peut acheter proche de Clichy, pour lui-même et pour ses novices.
3. Une déchirure a fait disparaître la valeur d'une ligne. La suppléance au texte est du P. Vailhé. 4. Pour la seconde fois, le P. d'Alzon demande à Mère M.-Eugénie de profiter de ses relations à Paris pour l'éclairer sur l'attitude du gouvernement à son égard. Il y reviendra une troisième fois avant qu'elle ne rejoigne Paris. Ce n'est que le 23 janvier 1856 qu'elle lui fournira des renseignements pris auprès de M. de Morny avec qui elle était en relation pour la vente de Chaillot et l'achat d'Auteuil (*Lettre* 561, notes 2 et 3 et *lettre* 610, note 1). Peut-être est-ce nom qu'il faudrait lire à la place de celui de M. *de Berty* donné par le P. d'Alzon.
Dans l'immédiat, l'agrément de la nomination du P. d'Alzon par le gouvernement finit par aboutir, ainsi qu'en témoigne la lettre que Mgr Plantier écrira au P. d'Alzon, le 25 décembre: <>.
L'abbé Serre, secrétaire de l'évêché, écrit effectivement le 22 décembre au P. d'Alzon que sa nomination arrive enfin aujourd'hui; mais, rédigeant l'acte de cette nomination, il lui donne comme date, en oubliant de mentionner le mois: *anno millesimo octigentesimo quinquagesimo quinto, die vero decima sexta*. - Cet acte ne peut être daté que du 16 [décembre] 1855 (DK 265).