Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.11

19 jan 1856 Montpellier, COMBIE_JULIETTE

Son état de fatigue passera. -Il désirait des nouvelles du Tiers-Ordre et de l’Association des anciennes élèves de Saint-Maur. -Elle donne assez de temps aux siens pour n’avoir pas de reproches à se faire à ce sujet.

Informations générales
  • T2-011
  • 607
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.11
  • Orig.ms. ACR, AM 134; D'A., T.D. 37, n. 24, p. 105.
Informations détaillées
  • 1 AUMONE
    1 FATIGUE
    1 MARIAGE
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CHALVET, SAINTE-HELENE SOEUR
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 COMBIE, MAURICE
    2 FABRE, JOSEPHINE
    3 PARIS
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • 19 janvier [18]56.
  • 19 jan 1856
  • Montpellier,
La lettre

Ma chère enfant,

L’état de fatigue et d’anéantissement, dont vous me parlez, passera, je l’espère. L’essentiel est que vous vous jetiez tous les jours un peu plus entre les bras de Notre-Seigneur, pour lui donner tout ce qui est en vous. Quelle pureté, quelle perfection, quel amour n’a-t-il pas le droit d’exiger!

Je crois que nous pouvons être sûrs de ressources pour les petites protestantes. Seulement, il s’agit de voir quel développement nous donnerons à l’oeuvre de Saint-François de Sales; mais je ne puis vous écrire tout cela. M. B[arnouin] est bien bon de perdre son temps à prêcher Joséphine(1) Je vous réponds bien qu’elle n’ira pas à Paris, et, si elle y vient, elle s’en retournera comme elle y était allée.

Que devient le T[iers]-O[rdre]? Vous ne parlez jamais ni de Mme Sainte-Hélène, ni de notre présidente, ni de notre trésorière. Je devrais une lettre à Clémentine, si dans la dernière que j’en ai reçue elle m’avait un peu plus parlé d’elle-même(2). Je ne crois pas que vous ayez le moindre reproche à vous faire à l’égard de votre famille. En cet article,je vous avoue que je suis un peu inflexible. Si vous vous étiez mariée, que seriez-vous pour elle? Mariez votre frère; il sera avantagé. C’est à lui à accepter les conséquences de cet avantage. Vous vous donnez assez aux vôtres, pour consacrer à Dieu ce que vous eussiez été obligée d’accorder à un mari et à des enfants. Cela me paraît plus clair que le jour.

Vous me donnerez du Rév[érend], quand je vous le dirai, pas avant.

Adieu, ma chère fille. Tout à vous du fond du coeur.

E. D’ALZON

On m’apporte votre envoi. C’est trop beau. Que le bon Dieu vous récompense de cette petite et charmante aumône, ainsi que celles qui y ont travaillé.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. M. l'abbé Barnouin, aumônier de l'orphelinat des petites protestantes, et Mlle Joséphine Fabre.
2. Il s'agit de l'association des anciennes élèves de Saint-Maur. Mme Sainte- Hélène est la supérieure de la communauté des Soeurs, Clémentine Chassanis était la présidente de l'association.