Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.15

29 jan 1856 [Montpellier, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il a été très souffrant. -L’abbé Soulas répondra par une note à la demande qui lui est faite.

Informations générales
  • T2-015
  • 611
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.15
  • Orig.ms. ACR, AD 1055; D'A., T.D. 22, n. 351, p.5.
Informations détaillées
  • 1 MALADIES
    1 VETURE RELIGIEUSE
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 DUQUESNAY, ALFRED
    2 ETIENNE, JEAN-BAPTISTE
    2 SOULAS, ANDRE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] mardi 29 janv[ier 18]56.
  • 29 jan 1856
  • [Montpellier,
La lettre

Ma chère fille,

Je ne suis pas en état de vous écrire. Je viens de passer quelques jours, très souffrant; cette nuit, je n’en pouvais plus. Il m’est impossible de songer à voyager sur-le-champ. Je fais donc mon sacrifice de la prise d’habit de Soeur M.-Catherine.

M. Soulas vous enverra une note sur ce que vous me demandez(1). Il fera tous les sacrifices d’argent, enverra tant de religieuses qu’on voudra, mais il veut que ce soit sa congrégation, et non la congrégation de tel bon prêtre qui jugerait à propos de profiter de son bon vouloir. Sous ce rapport, il est comme M. Etienne(2), tout d’une pièce. Il offre quatre religieuses, deux pour la visite des malades, deux pour rester à la maison et préparer un noviciat.

Je reste ici pour disposer ma mère à me donner 300.000 francs; il me semble que le motif est suffisant pour me tranquilliser. Je n’en puis plus. Adieu, ma fille.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
2. Prêtre russe converti, apôtre de la banlieue de Paris et qui avait entretenu le P. d'Alzon d'une union possible avec sa fondation, appelée *l'Apostolat de Jésus*(cf. *Lettres 279, 330)*.1. Le 27 janvier, Mère M.-Eugénie écrivait: "J'ai une demande à vous faire: on a essayé de fonder sur la paroisse de M. Duquesnay une maison de soeurs garde-malades. Cette fondation qui fait du bien ne marche pas faute d'être formée au point de vue religieux. J'ai parlé au prêtre qui s'en occupe, des Filles de M. Soulas. Pourrait-il en donner deux capables de former 5 ou 6 personnes, d'ailleurs très dévouées, qui restent aujourd'hui dans la maison, de former aussi les sujets qui se présentent et d'en faire par conséquent, avec le temps, une vraie maison de leur congrégation. Peut-on assurer que leur esprit serait de soigner les pauvres, plutôt que les riches, c'est-à-dire de n'aller dans les maisons riches qu'autant qu'il le faut pour soutenir la maison et de se donner du reste aux pauvres? C'est le but spécial de la congrégation dont je vous parle. Vous comprenez qu'il faudrait qu'il envoyât deux filles très bien et très bonnes religieuses si cela se faisait. On me demande une prompte réponse".
2. Prêtre russe converti, apôtre de la banlieue de Paris et qui avait entretenu le P. d'Alzon d'une union possible avec sa fondation, appelée *l'Apostolat de Jésus*(cf. *Lettres 279, 330)*.