Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.21

9 feb 1856 Nîmes, MOREAU Basile csc

Il lui demande d’ajourner son voyage à Nîmes, sa santé n’étant pas suffisante pour traiter l’affaire de l’union.

Informations générales
  • T2-021
  • 620
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.21
  • Orig.ms. Archives de Sainte-Croix.
Informations détaillées
  • 1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROJET D'UNION AVEC LES PERES DE SAINTE-CROIX DU MANS
    1 SANTE
    1 VOYAGES
    2 ALZON, EMMANUEL D'
    2 BRUN, HENRI
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
  • AU R. PERE MOREAU
  • MOREAU Basile csc
  • le 9 février [18]56.
  • 9 feb 1856
  • Nîmes,
La lettre

Mon Très Révérend Père,

J’avais communiqué votre dernière lettre au Père d’Alzon. Sa réponse m’arrive aujourd’hui, et je m’empresse de vous la transmettre(1).

Notre supérieur vous prie d’attendre quelque temps encore pour venir à Nîmes; il n’est pas assez bien pour traiter longuement d’affaires. Je me joins à lui pour vous exprimer le vif regret que nous éprouvons de ces retards involontaires, mais qui sont sans doute dans l’ordre de la Providence.

Je ne me permets plus d’exprimer un désir, moins encore de vous adresser des prières instantes comme dans mes précédentes lettres; j’aime mieux vous laisser traiter toutes choses avec Dieu. Nous prierons en attendant de connaître votre décision.

Daignez, mon Très Révérend Père, agréer l’hommage de mon profond respect.

H. BRUN
Notes et post-scriptum
1. Par Mère M.-Eugénie de Jésus nous savons que Mgr Nanquette est venu à Paris, le 3 février. Après avoir vu la Mère, le 4, il convoque par lettre le P. Moreau afin qu'il puisse "avec Mme la supérieure qui connaît toute la pensée du P. d'Alzon", "éclaircir ce qui pourrait être douteux" dans les pourparlers d'union "entre Sainte-Croix et l'Assomption". Le P. Moreau est effectivement arrivé le 9 à Paris, sans doute après avoir écrit au P. d'Alzon pour lui dire son intention de le rencontrer à Nîmes.
Le 12 février, Mère M.-Eugénie écrit au P. d'Alzon: "J'ai vu deux fois le P. Moreau devant Mgr du Mans [...] Partout où notre manière de comprendre diffère, Mgr du Mans est tout de notre côté. Le P. Moreau accepte volontiers de vous donner le noviciat, et à Paris, si vous pouvez vous y loger; il accepte l'Ordre de Saint-Augustin, à la condition seulement de ne pas s'unir aux anciennes branches, et c'est votre pensée; il n'a de la répugnance qu'à la récitation de l'office en choeur [...] Il va réfléchir et parler à son conseil. A la fin du carême il va à Rome; si vous étiez ici pour la semaine de la Passion, il vous y verrait avant de se rendre à Rome". -Cette rencontre devait avoir lieu à Nîmes.