Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.26

16 feb 1856 [Montpellier, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Les affaires le tuent, mais il s’y résigne. -Ses parents mettent en vente une propriété. -Il a peur de leur faire des concessions.

Informations générales
  • T2-026
  • 627
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.26
  • Orig.ms. ACR, AD 1062; D'A., T.D. 22, n. 358, p. 10.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES PERES DE SAINTE-CROIX DU MANS
    1 SANTE
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 ALZON, HENRI D'
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MOREAU, BASILE
    2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
    3 ANGLAS, PROPRIETE
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • vers le 16 février 1856](1).
  • 16 feb 1856
  • [Montpellier,
La lettre

Priez le bon Dieu que la santé me revienne pour faire ce que vous demandez. Hier, j’ai eu un mauvais jour. Les affaires me tuent dans l’état de surexcitation où je me trouve, et toutefois je tâche de m’en tirer par des actes de résignation incomparable, comme dit saint François de Sales. Il me semble que j’accepte tout, et puis j’ai peur, même devant Dieu, de trop tout accepter par découragement et envie de jeter le manche après la cognée.

Votre lettre, que je garde comme preuve authentique des dispositions de M. Moreau, est très précieuse, sauf votre avis de ne pas lui confier la maison de Nîmes(2). Anglas est mis en vente au prix de 350.000 francs. Si l’on en a 300.000, ce sera encore une bonne affaire. Mes parents m’aident. Mais dans quelle mesure dois-je, à cause de cela, leur faire des concessions?(3). Priez le Saint-Esprit de me le faire savoir.

Adieu et tout vôtre, ma fille.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1.La date: *février 56*, a été ajoutée par la destinataire.
2. Lettre du 12 fév. où Mère M.-Eugénie faisait le point sur ses conversations avec Mgr Nanquette, le P. Moreau et le P. Laurent, à propos de l'union avec Sainte-Croix. "Le P. Laurent a vu le P. Moreau, écrit-elle. Je crois que son impression a été que l'on ne gagnerait pas grand-chose à s'y unir, toutefois il ne faut pas trop vite décider; leur position a de bons côtés, et tous leurs protecteurs désirent les sou mettre à votre direction, leur voir votre esprit".
3. "Je prie bien Dieu qu'en effet, lui écrira la Mère le 19 février, vous ne cédiez pas trop à la pression qu'on peut exercer sur vous. Je vous avoue que je la redoute un peu, à mesure qu'elle se pro longe, et que dans ces luttes où le coeur souffre, vous courez plus de risques d'accorder un jour par lassitude quelques concessions dont ensuite on se prévale".