Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.36

26 feb 1856 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’expertise du collège par l’abbé Berthomieu. -La prochaine venue du P. Moreau. -Nouvelles de Juliette Combié, de Mme Baragnon et de divers. -Il se sent poussé à connaître Jésus-Christ.

Informations générales
  • T2-036
  • 639
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.36
  • Orig.ms. ACR, AD 1067; D'A., T.D. 22, n. 363, pp. 13-14.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 DOT
    1 MAITRES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BARAGNON, MADAME AMEDEE
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 DUPONT, JACQUES-AUGUSTE
    2 EYRAUD, MADEMOISELLE
    2 MONNIER, JULES
    2 MOREAU, BASILE
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 ROUSSELIER, LUCIE
    3 MARSEILLE
    3 MIDI
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 ROME
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 26 février 1856.
  • 26 feb 1856
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je veux vous dire que je ne sais pas encore un mot de ce que pense M. Berthomieu, qui depuis deux jours tourne et retourne les affaires de la maison(1). Somme toute, j’aurai gagné là un ami qui, à Montpellier, pourra nous rendre de grands services. Si M. Moreau vient, je préfère le voir à Nîmes; il en repartira le lendemain pour Marseille(2). Il me semble que renoncer au Midi serait chose cruelle, j’y vois de si précieux éléments à exploiter.

J’ai vu Juliette, et elle m’a fait un bien immense en me parlant de vous et de tout ce que vous lui avez dit pour moi. Vous êtes une bien admirable fille, et je vous assure que je le sens tous les jours un peu plus. Du reste, j’ai été très content de Juliette sous le rapport où vous sembliez craindre quelque chose.

J’ai vu ici Mme Baragnon. Elle accepte votre proposition: 4.000 francs et une pension de 600 francs, ou 10.000 francs une fois payés. Je préférerais 10.000 francs. Elle vous viendrait dans cinq ou six mois. La petite Rousselier est une nigaude, à qui il ne faut plus penser; Mlle Eyraud, une amoureuse, à ce qu’il paraît. Hâtez donc le départ du professeur de rhétorique, M. Dupont, que M. de Cabrières a demandé(3).

Je trouve étonnant comme depuis quelque temps vous poussez à connaître Jésus-Christ, et, sans m’être entendu avec vous, c’est aussi un attrait particulier pour moi. J’ai vu Eulalie(4) qui est bien souffrante; sans quoi vous l’auriez bientôt.

Adieu, ma fille. Tout à vous, avec un coeur qui vous satisferait, si vous pouviez voir au plus profond.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Il s'agit de l'expertise du collège, demandée par la famille d'Alzon. L'abbé Berthomieu est le répondant du P. d'Alzon.
2. Le P. Moreau devait passer par Nîmes en allant à Rome.
3. L'abbé de Cabrières. "aumônier" du collège, en est pratiquement le directeur. Il fallait remplacer Jules Monnier, malade et qui devait mourir le 16 mars.
4. Eulalie de Régis.