Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.37

29 feb 1856 [Montpellier, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Après l’expertise de la maison de Nîmes, on va faire celle de la maison de Paris. – Il faut voir si le P. Moreau se chargera de la maison de Nîmes.

Informations générales
  • T2-037
  • 640
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.37
  • Orig.ms. ACR, AD 1070; D'A., T.D. 22, n. 366, pp. 17-18.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEFICITS
    1 NOVICIAT
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 ALZON, HENRI D'
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 DEVES, JUSTIN
    2 MOREAU, BASILE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VAILHE, SIMEON
    3 NIMES, AVENUE FEUCHERES
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 29 février 1856](1).
  • 29 feb 1856
  • [Montpellier,
La lettre

Ma chère fille,

Le résultat des travaux de M. Berthomieu a été de constater un boni, dans la maison, de quelque mille francs par an jusqu’à l’année dernière. Le déficit annoncé par le Fr. Hippolyte est pour l’année courante de 31.000 francs. Devant ce chiffre, qui chaque année fera la boule de neige, il faut absolument s’arrêter, et c’est ce à quoi je dois pourvoir. Mes parents me viendront en aide, mais ils veulent connaître la situation de Paris. J’ai refusé d’abord. M. Berthomieu me donne le conseil d’y consentir; j’y ai enfin consenti, et jeudi prochain, il partira pour Paris avec M. Devès(2). Je l’engagerai à aller vous voir. Vous pourrez lui parler de nos projets de noviciat, mais pas devant M. Devès. Tout cela brise un peu, mais en tout cela il m’est impossible de vouloir autre chose que la très pure volonté de Dieu.

Voyez, quand M. Moreau passera, s’il veut se charger de Nîmes(3). En séparant la grande cour qui donne sur l’avenue Feuchères, on pourrait lui laisser une maison pour 150 élèves sans difficulté. On vendrait, on amortirait une partie de la dette et la maison continuerait jusqu’à des temps plus prospères.

Adieu et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D’ALZON

Vendredi soir.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. La date: *1er mars 56,* pouvant être lue *14* ou *16*mars, a été ajoutée par la destinataire. Nous croyons devoir préciser la date proposée par le P. Vailhé. En effet, la venue des experts à Paris est annoncée un *vendredi*pour le *jeudi*suivant. Or, Mère M.-Eugénie écrit, de Paris, le jeudi *6 mars*, qu'elle attend pour le lendemain "les envoyés du Midi". La lettre du P. d'Alzon est donc à dater, non du vendredi *14 mars* mais du vendredi *29 février*.
2. M. Devès est le répondant laïc de la famille d'Alzon.
3. Dans son cahier *d'impressions* (personnelles), le P. d'Alzon note: "Le 29 février, jour de la fête des Cinq Plaies de Notre-Seigneur, j'ai consenti à la suppression du collège de Nîmes. Je prie Notre-Seigneur que la peine et l'humiliation qui en résultera pour moi soient unies à ses douleurs et à ses divines humiliations sur la croix".