Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.50

24 mar 1856 [Montpellier, PICARD François aa

Conditions auxquelles il était convenu que se ferait l’union avec le P. Moreau. -Il tient à ce que le noviciat soit à Paris. -Démarches à faire dans ce sens -Le médecin lui défend d’aller à Rome.

Informations générales
  • T2-050
  • 649
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.50
  • Orig.ms. ACR AE 9; D'A., T.D. 25, n. 10, pp. 10-11.
Informations détaillées
  • 1 COLONIES AGRICOLES
    1 CONSTITUTIONS
    1 ECOLES
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    1 FRANCHISE
    1 FRERES CONVERS
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 MEDECIN
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES PERES DE SAINTE-CROIX DU MANS
    2 BIZZARRI, GIUSEPPE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 MERODE, XAVIER DE
    2 MOREAU, BASILE
    2 PIE IX
    3 PARIS
    3 ROME
  • AU FRERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • le] lundi de Pâques [24 mars 18]56.
  • 24 mar 1856
  • [Montpellier,
La lettre

Mon cher enfant,

Votre lettre où vous me parlez de la manière dont se pose le P. Moreau me fait très fort réfléchir.

1° Etablissez que vous poursuivez toujours la demande du noviciat.

2° Je croyais que le P. Moreau se rappelait que, pendant une heure, je lui avais surtout parlé de l’esprit de l’Assomption et qu’il l’avait adopté.

3° Il me semblait convenu entre nous que, la réunion faite, on refondrait les constitutions en commun d’après les idées générales sur lesquelles nous étions tombés d’accord.

4° Que l’on devait tendre à établir le plus possible l’unité dans le gouvernement en rendant les Frères plus subalternes, qu’on laissait peu à peu les écoles de village pour s’occuper des colonies agricoles.

Tout cela a été dit par moi. Du reste, j’ai renvoyé au P. Moreau copie de sa note avec ma réponse, article par article. Priez-le de vous la communiquer. Si le P. Moreau a cru que nous cherchions beaucoup l’union, je me suis très mal fait comprendre. Il m’a questionné, je lui ai répondu sur tout avec une très grande franchise.

Il y a un point pour lequel j’ai été coulant, c’est le nom. Qu’importe le nom? J’ai tenu bon pour refuser le noviciat à Sainte-Croix et j’ai déclaré que je le voulais à Paris, précisément pour le préparer dans le sens où je crois qu’il doit être.

Voilà ce que je crois devoir répondre. En attendant, pressez l’abbé Chaillot pour l’affaire du noviciat. Pressez aussi Mgr de Mérode. Voyez, s’il le faut, le Pape, en lui disant que ma santé m’a empêché de venir à Rome, mais que, pour peu qu’il le désire, je suis prêt à m’y rendre pour obtenir son autorisation. Si par Mgr Bizzarri vous croyez pouvoir arriver, arrivez par là.

Tout en étant très bon pour les Messieurs de Sainte-Croix, montrez-leur bien que nous voulons être un Ordre, et non pas une Congrégation. Vous connaissez notre esprit, tenez ferme pour le leur bien indiquer.

A l’instant, je viens de voir mon médecin. Je voulais en obtenir la permission d’aller à Rome; il s’y oppose formellement. Je dois obéir pour le moment. Avez-vous la note que je vous ai donnée sur l’esprit de notre petite oeuvre?(1).

Adieu. Ecrivez-moi tout ce que vous saurez. Que le Fr. Marie-Joseph revienne, si le séjour de Rome ne lui vaut rien. Je l’y autorise bien volontiers. Tout à vous et à nos Frères.

Notes et post-scriptum
1 Peut-être *l'aperçu général mis à l'en-tête de la *Règle de l'Assomption* (cf. *Lettre 655*, note 3 ).1 Peut-être *l'aperçu général mis à l'en-tête de la *Règle de l'Assomption* (cf. *Lettre 655*, note 3 ).