Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.55

2 apr 1856 Montpellier, PICARD François aa

La demande de noviciat. -Sa lettre au P. Moreau

Informations générales
  • T2-055
  • 655
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.55
  • Orig.ms. ACR, AE 10; D'A., T.D. 25, n. 11, pp. 11-12.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 COLONIES AGRICOLES
    1 CONSTITUTIONS DE 1855
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OEUVRES CARITATIVES
    1 ORGANISATION DES ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES PERES DE SAINTE-CROIX DU MANS
    2 BIZZARRI, GIUSEPPE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 GALABERT, ETIENNE-JOACHIM
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LEVY, MARIE-JOSEPH
    2 MOREAU, BASILE
  • AU FRERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • 2 avril [18]56.
  • 2 apr 1856
  • Montpellier,
La lettre

Cher ami,

Je pense que [le] Fr. Marie-Joseph est parti ou sur le point de partir(1). Je vous conjure de pousser l’affaire du noviciat. Quel que soit le résultat du projet d’union, nous devons demander le noviciat des Augustins de l’Assomption(2). Vous avez en tête des Constitutions le petit aperçu que je vous avais donné(3). Faites-le mettre en latin, s’il faut. Entendez-vous avec M. Chaillot, mais poussez ferme, je vous en conjure(4).

J’écris au P. Moreau pour lui dire que l’union ne peut avoir lieu qu’à cette condition: entre les deux esprits, celui de l’Assomption et celui de Sainte-Croix, il faut que celui de l’Assomption domine; le reste n’est que du détail.

Adieu, Je vous embrasse tous.

E. D’ALZON

J’ai vu aujourd’hui le père du Fr. Galabert, il va très bien. Il faudrait, si l’on vous demande l’aperçu dont je parle plus haut, prendre dans les Constitutions ce que je dis sur les études et nommer, parmi les oeuvres de charité, les colonies agricoles. Entendez-vous avec M. Chaillot.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
2. Dans la supplique adressée au Saint-Siège pour obtenir le décret laudatif et dans celle qui demandait l'érection canonique du noviciat, on se contenta de mettre: *sub titulo beatae Mariae virginis in coelos assumptae*; Rome répondit dans les mêmes termes, le 1er mai et le 11 décembre 1857, en accordant l'objet des deux suppliques (cf. *Collectanea*, p. 2 et 6). Ce qui fit que plus tard on eut quelques difficultés à garder le titre d'*Augustins de l'Assomption*. L'abbé Chaillot et surtout Mgr Bizzarri, secrétaire de la Congrégation des Evêques et Réguliers, avaient conseillé cette suppression, de peur qu'on ne demandât des renseignements complémentaires aux Ermites de Saint-Augustin, qui auraient retardé, sinon empêché la reconnaissance de l'Institut (cf. Lettre du Fr. Galabert, Rome, 26 avril 1856).
3. Il s'agit de l'*aperçu général*, reproduit à l'en-tête de la *Règle de l'Assomption* de 1855, pour ouvrir les deux livres des *Constitutions* (cf. *Premières Constitutions 1855-1865*, p. 31-34).1. "Il partira décidément le 11 [avril] avec les bateaux d'Etat", écrira le Fr. Picard, le 5 avril
2. Dans la supplique adressée au Saint-Siège pour obtenir le décret laudatif et dans celle qui demandait l'érection canonique du noviciat, on se contenta de mettre: *sub titulo beatae Mariae virginis in coelos assumptae*; Rome répondit dans les mêmes termes, le 1er mai et le 11 décembre 1857, en accordant l'objet des deux suppliques (cf. *Collectanea*, p. 2 et 6). Ce qui fit que plus tard on eut quelques difficultés à garder le titre d'*Augustins de l'Assomption*. L'abbé Chaillot et surtout Mgr Bizzarri, secrétaire de la Congrégation des Evêques et Réguliers, avaient conseillé cette suppression, de peur qu'on ne demandât des renseignements complémentaires aux Ermites de Saint-Augustin, qui auraient retardé, sinon empêché la reconnaissance de l'Institut (cf. Lettre du Fr. Galabert, Rome, 26 avril 1856).
3. Il s'agit de l'*aperçu général*, reproduit à l'en-tête de la *Règle de l'Assomption* de 1855, pour ouvrir les deux livres des *Constitutions* (cf. *Premières Constitutions 1855-1865*, p. 31-34).
4. Le 30 mars, l'abbé Chaillot écrivait au P. d'Alzon que "rien n'empêche de prendre la plume pour rédiger cette fameuse relation ou lettre [la supplique pour le décret de louange], qui sera la première pièce du futur bullaire des Augustins réformés français du XIXe siècle"(!).