Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.68

17 apr 1856 Montpellier, PICARD François aa

A propos de dossier concernant la supplique pour le décret laudatif. -Réponse à faire au P. Moreau à propos des formes monastiques.

Informations générales
  • T2-068
  • 666
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.68
  • Orig.ms. ACR, AE 15; D'A., T.D. 25, n. 16, p. 16.
Informations détaillées
  • 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CHAPITRE DES COULPES
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 CONGREGATIONS ROMAINES
    1 DECRET DE LOUANGE AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 EXERCICES RELIGIEUX
    1 FORMES MONASTIQUES
    1 GOUVERNEMENT DE LA CONGREGATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ITALIENS
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 OFFICE EN CHOEUR
    1 ORDRES SACRES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES PERES DE SAINTE-CROIX DU MANS
    1 REFECTOIRE
    2 BARRE, LOUIS
    2 BIZZARRI, GIUSEPPE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 MOREAU, BASILE
    2 PARISIS, PIERRE-LOUIS
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    2 VAULCHIER, LOUIS-JOSEPH DE
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 ROME
  • AU FRERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • 17 avril [18]56.
  • 17 apr 1856
  • Montpellier,
La lettre

Mon cher enfant,

Voici les dimissoires du docteur; qu’il se mette en mesure(1). Vous avez dû recevoir la supplique au Pape. S’il est dangereux de se mettre sous le grappin des Augustins de Rome, arrangez-vous autrement. Le meilleur serait peut-être de trouver quelque bon religieux qui voulût nous venir aider pendant q[uel]q[ue] temps, mais il faudrait que l’on sût que la France ne peut pas avoir toutes les idées italiennes. Si vous pensez qu’une lettre de moi à Mgr Bizzarri ferait bien, je l’écrirai. Les lettres à l’arch[evêque] de Paris et à l’év[êque] de Nîmes sont demandées. Je vous laisse faire. Mais si Mgr d’Arras veut vous présenter au Pape, pour demander en mon nom l’autorisation, je crois que nous pouvons nous passer des Congrégations. Voyez un peu si cette idée ne serait pas la meilleure. Moi, je n’irais pas par quatre chemins.

Le P. Moreau doit être un peu laissé de côté, mais très poliment. J’entends par formes monastiques: 1° l’office; 2° le chapitre; 3° les usages plus sévères au réfectoire; 4° le silence régulier; 5° tout l’ensemble des petites pratiques, dont les Ordres et Congrégations modernes ont paru faire peu de cas(2). Le P. Moreau cite les Jésuites. Et c’est pour cela même que nous tenons à n’être pas Jésuites; l’exemple est mal choisi. Plus j’y songe, plus je tiens à la soumission et dépendance absolue des Frères aux Pères(3). Sur ce point, veuillez dire au P. Moreau que je serai inflexible et que, si j’ai poursuivi les négociations, c’est que j’avais cru comprendre qu’il m’avait accordé ce point à Nîmes même.

Adieu, cher enfant. Remontez un peu le pauvre Fr. Ernest. Je vous bénis tous les trois.

E. D’ALZON

Mille choses à MM. de Vaulchier, Chaillot et Barre.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Dimissoires pour le "docteur" Galabert, demandées par le Fr. Picard, dès le 28 février: "Tout se fait si lentement à Rome, qu'on ne saurait trop prendre ses précautions à l'avance".
2. Précisions demandées par le Fr. Picard, le 12 avril: "J'ai cité l'office pour exemple; j'aurais aimé d'avoir d'autres exemples des grandes formes monacales auxquelles nous tenons".
3. Phrase à ne pas extrapôler: le P. d'Alzon, pour l'unité de sa Congrégation, ne veut pas l'ombre d'un gouvernement parallèle entre Pères et Frères, comme il pourrait en être à Sainte-Croix.