Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.80

20 may 1856 [Montpellier, PICARD François aa

Prières pour son ordination. -Il pourrait présenter la supplique au Pape, au cours d’une audience.

Informations générales
  • T2-080
  • 679
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.80
  • Orig.ms. ACR, AE 16; D'A., T.D. 25, n. 17, p. 17.
Informations détaillées
  • 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ARMEE
    1 DECRET DE LOUANGE AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 DONS DU SAINT-ESPRIT
    1 ORDINATIONS
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 RECONNAISSANCE
    1 SANTE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 DROUELLE, VICTOR
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GREA, MARIE-ETIENNE
    2 LIGI-BUSSI, ANTONIO
    2 PARISIS, PIERRE-LOUIS
    2 PATRIZI, COSTANTINO
    2 PERREYVE, HENRI
    2 PIE IX
    2 STIERNON, DANIEL
    3 ARRAS
    3 PARIS
    3 ROME, EGLISE SAN-LORENZO IN LUCINA
  • AU FRERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • vers le 20 mai 1856].
  • 20 may 1856
  • [Montpellier,
La lettre

Mon cher enfant,

Je prie du fond du coeur Notre-Seigneur de vous donner toutes les grâces, dont vous avez besoin au moment où vous allez être revêtu du sacerdoce. Que le Saint-Esprit vous inonde de sa force et de sa lumière! Soyez un homme nouveau. Vous le pourrez, si vous le voulez, surtout si vous ne laissez pas la routine envahir vos habitudes de piété(1).

Ne pensez-vous pas qu’il serait bon de présenter au Pape la demande que j’ai signée? Si vous n’avez pas été encore conduit à l’audience par Mgr d’Arras(2), vous pourriez prendre cette pièce avec vous. Veuillez, puisque Mgr d’Arras est si bon pour nous, le remercier très spécialement de ma part. S’il devait passer par Paris d’ici à un mois ou six semaines, comme j’y serai probablement à cette époque, je serais bien aise de le savoir, afin d’aller le remercier moi-même.

Je vais, ce semble, tous les jours un peu mieux, mais ce mieux est peu de chose. Adieu, et tout à vous du fond du coeur.

E. D’ALZON

Dites souvent à M. Chaillot combien je suis touché de ce qu’il fait pour nous. J’ai perdu l’adresse du soldat, par qui l’on peut vous écrire(3).

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1."Par une singulière attention de la Providence, écrit le P. STIERNON, le P. Picard fut promu aux Ordres majeurs, là même où le P. d'Alzon s'était étendu par trois fois, en demandant de mourir plutôt que de n'être pas prêtre selon le coeur de Dieu. En effet, le sous-diaconat [12 mai] et la prêtrise [25 mai] lui furent conférés par le vice-gérant de Rome, Mgr Ligi-Bussi, Conventuel, dans l'oratoire privé de ce dernier, c'est-à-dire au palais vicarial, entre les églises Saint-Apollinaire, Saint-Augustin et Saint-Louis des Français. Quant au diaconat [17 mai], il le reçut à Saint-Jean de Latran, des mains du cardinal Patrizi, vicaire de Pie IX. En cette circonstance, il fut entouré de deux jeunes séminaristes français, ordinands comme lui, dont le nom deviendra célèbre dans les annales de l'Eglise, Dom Gréa, le fondateur des Chanoines Réguliers de l'Immaculée-Conception, et le pieux abbé Henri Perreyve, professeur d'histoire ecclésiastique à la Sorbonne, qui disparut trop vite pour donner toute sa mesure". (*Pages d'Archives*, décembre 1967, p. 611).1."Par une singulière attention de la Providence, écrit le P. STIERNON, le P. Picard fut promu aux Ordres majeurs, là même où le P. d'Alzon s'était étendu par trois fois, en demandant de mourir plutôt que de n'être pas prêtre selon le coeur de Dieu. En effet, le sous-diaconat [12 mai] et la prêtrise [25 mai] lui furent conférés par le vice-gérant de Rome, Mgr Ligi-Bussi, Conventuel, dans l'oratoire privé de ce dernier, c'est-à-dire au palais vicarial, entre les églises Saint-Apollinaire, Saint-Augustin et Saint-Louis des Français. Quant au diaconat [17 mai], il le reçut à Saint-Jean de Latran, des mains du cardinal Patrizi, vicaire de Pie IX. En cette circonstance, il fut entouré de deux jeunes séminaristes français, ordinands comme lui, dont le nom deviendra célèbre dans les annales de l'Eglise, Dom Gréa, le fondateur des Chanoines Réguliers de l'Immaculée-Conception, et le pieux abbé Henri Perreyve, professeur d'histoire ecclésiastique à la Sorbonne, qui disparut trop vite pour donner toute sa mesure". (*Pages d'Archives*, décembre 1967, p. 611).
2. Mgr Parisis, qui d'ailleurs venait de quitter Rome.
3. "Le P. Drouelle ne peut plus recevoir nos lettres par l'ambassade", écrivait, le 6 mars, le Fr. Picard; et le 17 mars, le Fr. Galabert fournissait un autre moyen "à peu de frais", l'adresse d'un soldat "en garnison à *San Lorenzo in Lucina*".