- T2-081
- 680
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.81
- Orig.ms. ACR, AD 1088; D'A., T.D. 22, n. 384, pp. 33-34.
- 1 ACHAT DE TERRAINS
1 CURES D'EAUX
1 MALADIES
1 PENSIONNATS
1 PRIERE DE DEMANDE
1 PRIEURE DE NIMES
2 COMBIE, JULIETTE
2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
2 MILLERET, EMMANUEL
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
3 BEDARIEUX
3 HERAULT, DEPARTEMENT
3 LAMALOU-LES-BAINS
3 NIMES - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- 21 mai [18]56.
- 21 may 1856
- Montpellier,
Ma chère fille,
Je pars enfin demain pour Lamalou, si je ne suis pas obligé d’être à Nîmes pour un triste motif. Je reçois aujourd’hui des nouvelles de Juliette assez inquiétantes; elle a une fièvre bilieuse qu’on a beaucoup trop négligée. Elle garde le lit depuis plusieurs jours. Le médecin défend qu’on lui laisse voir personne. J’espère avoir demain d’autres nouvelles. Peut-être feriez-vous bien de dire à sa soeur qu’elle a eu un bouleversement(1), à la suite d’une chute dont elle a été le témoin et qui a porté sur son estomac et sur ses nerfs.
J’ai déjà prié pour votre neveu, mon homonyme(2). Que Dieu lui accorde les grâces nécessaires pour être un jour tout ce que sa tante lui souhaite de bon! J’attends la solitude des eaux pour répondre à ce qui vous concerne directement dans votre lettre. J’ai, il me semble, le coeur plein d’excellentes choses pour vous.
Je serai à Nîmes vers le 15 juin. Si vous y arrivez q[uel]q[ues] jours auparavant(3), je vous assure que personne ne trouvera extraordinaire que nous nous trouvions ensemble pour conduire une affaire aussi importante que celle d’un local à acheter(4).
Adieu. ma chère fille. Tout à vous. Pour aujourd’hui, je m’arrêterai.
E. D’ALZON
Votre réponse à l’évêque me paraît très bien. Mon adresse sera à Lamalou par Bédarieux, Hérault.
E.D'ALZON2. Emmanuel Milleret, né le 9 mai, et dont Mère M.-Eugénie, sa tante, sera marraine.
3. Le ms porte lisiblement, mais en deux mots: *au paravant*, et non *ou peu avant* (T.D.), ni *un peu avant*
4. La supérieure du prieuré était assez découragée et suppliait Mère M.-Eugénie de Jésus de venir à Nîmes pour la relever de sa charge avant que ne soit ouvert le pensionnat. "Si je vais à Nîmes, écrivait le 13 mai Mère M.-Eugénie, je n'oserais chercher à choisir le moment où vous y seriez; je ne voudrais pas, mon cher Père, avoir l'air d'y aller pour vous". Mais le 19, elle se ravise: "Vous y trouver ne sera pas une chose de satisfaction, mais de nécessité si j'ai à régler tout ce qui se rapporte au pensionnat".