Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.93

5 jun 1856 Lamalou, PICARD François aa

Conseils pour sa vie sacerdotale. -Soins à donner à sa santé. -Commissions diverses.

Informations générales
  • T2-093
  • 691
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.93
  • Orig.ms. ACR, AE 19; D'A., T.D. 25, n. 20, pp. 19-20.
Informations détaillées
  • 1 TEXTES OFFICIELS DE LA FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DE LA SAINTE VIERGE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DE LA VERITE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
    1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
    1 DECRET DE LOUANGE AUX ASSOMPTIONNISTES
    1 ESPERANCE
    1 JOIE
    1 ORDINATIONS
    1 PROJET D'UNION AVEC LES PERES DE SAINTE-CROIX DU MANS
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RESIDENCES
    1 SOINS AUX MALADES
    1 TRIPLE AMOUR
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 MOREAU, ABBE
    2 PIE IX
    2 PIERRE, SAINT
    2 PUYSEGUR, LADISLAS DE
    2 RUPERT, LOUIS
    2 SAGE, ATHANASE
    2 VINCENZI, ABBE
    3 ITALIE
    3 ROME, EGLISE SAINTE-BRIGITTE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • 5 juin [18]56.
  • 5 jun 1856
  • Lamalou,
La lettre

Vous voilà donc prêtre, mon cher enfant. Je ne puis vous dire combien j’en suis heureux et combien j’ai une bonne espérance pour votre avenir sacerdotal. Vous savez que, quand Notre-Seigneur confia l’Eglise à saint Pierre, il lui fit cette seule question: Diligis me plus his(1). L’essentiel, c’est que vous aimiez beaucoup Notre-Seigneur et tout ce qu’il a aimé, c’est-à-dire la Sainte Vierge et l’Eglise(2). Aimez Notre-Seigneur de toute votre âme, et que chaque messe que vous direz marque un nouveau degré d’amour dans votre coeur. C’est du prêtre qu’il est dit surtout: Ascensiones in Corde suo disposuit(3). C’est en face de Notre-Seigneur que vous devez assouplir les aspérités de votre caractère; c’est sous ses yeux que vous devez faire toutes vos actions; c’est à lui que vous devez demander sans cesse conseil. Vos études doivent même prendre un caractère tout nouveau par le sentiment de foi avec lequel vous devez chercher la lumière surnaturelle dans toute matière de la science humaine.

Je vous ordonne de vous soigner beaucoup. Si Dieu veut que vous restiez quelque temps en Italie, il ne faut pas trop compromettre votre santé. Engagez aussi [le] Fr. Ernest et [le] Fr. Galabert à se soigner. Ce dernier en a trop fait.

Je ne pense pas que nous fassions rien avec le P. Moreau. C’est pour cela que je crois utile de songer à quitter Sainte-Brigitte, mais tout doucement. Il est inutile de présenter la supplique au Pape, puisque ce n’est pas l’avis de M. Chaillot. Dites à ce dernier que M. Rupert a été arrêté dans la traduction du manuscrit Vincenzi par la mort de son frère, mais que j’ai fait demander des nouvelles de cette traduction. Je les attends au premier jour(4).

Vous avez oublié la commission sur M. de Puységur. Je ne puis rien dire pour le local dont parle M. Chaillot. Il faut être très modestes et très humbles(6). Ma santé semble s’améliorer. Cependant, il ne faut pas trop crier merveille.

Adieu, mon cher enfant. Je vous embrasse tous les trois du fond du coeur.

E. D'ALZON
Notes et post-scriptum
5. Le P. Picard s'était préoccupé de cette commission plusieurs fois (cf. lettre du 19 mars), et le 18 juin, il écrit qu'il s'en était de nouveau soucié, mais trop tard, "il était parti".2. On sait que le *Maître spirituel* du P. A. Sage est en partie consacré à montrer que l'esprit de l'Assomption trouve sa formulation, chez le P. d'Alzon, dans "le triple amour" du Christ, de la Vierge et de l'Eglise.
4. Dès le 30 mars, l'abbé Chaillot avait réclamé le manuscrit de l'abbé Vincenzi, regrettant la suppression de la *Revue de l'enseignement chrétien*, à la fin de 1855. Il devait faire une nouvelle instance auprès du P. d'Alzon, le 12 juin.
5. Le P. Picard s'était préoccupé de cette commission plusieurs fois (cf. lettre du 19 mars), et le 18 juin, il écrit qu'il s'en était de nouveau soucié, mais trop tard, "il était parti".
6. Le P. Picard pose avant tout la question préalable: "Combien serons-nous l'an prochain?" "Je n'ai pas de réponse, écrit de son côté l'abbé Chaillot au P. d'Alzon, le 12 juin, relativement à la maison, dont le P. Picard a dû vous écrire. Je la trouve parfaite, bien placée, peu coûteuse; il n'y a qu'à entrer et payer la vente. Ma seule crainte est que ce ne soit déjà engagé et promis. Vous connaissez probablement ce local, car vous l'avez sans doute visité pendant votre dernier voyage, et vos affaires vous y ont sans doute porté". C'était en effet le local que venait de quitter, à *Saint Andrea* della Valle*, la Congrégation des Evêques et Réguliers.1.Jn 21,15.
3. Ps 83,6.