Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.95

6 jun 1856 Lamalou, COMBIE_JULIETTE

Demande de nouvelles de sa santé. -L’oeuvre des petites protestantes est en sécurité pour le moment. -Conseils pour l’état de maladie et de convalescence, -Remerciements à ses compagnes.

Informations générales
  • T2-095
  • 693
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.95
  • Orig.ms. ACR, AM 144; D'A., T.D. 37, n. 34, p. 113.
Informations détaillées
  • 1 DOUCEUR
    1 LACHETE
    1 MALADIES
    1 PATIENCE
    1 PETITES PROTESTANTES
    1 SANTE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 SURVEILLANCE DES ELEVES
    1 VOIE UNITIVE
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CHALVET, SAINTE-HELENE SOEUR
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 ROCHER, MADAME ADRIEN DE
    2 ROUVIER, HELENE
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • 6 juin [18]56.
  • 6 jun 1856
  • Lamalou,
La lettre

Où en êtes-vous, ma chère fille, et que deviennent vos forces? Je pense bien souvent à vous, je vous assure, et cette lenteur à vous rétablir me force à prier Notre-Seigneur avec un peu plus d’instance. Hélène a eu la bonté de me donner de vos nouvelles, il y a trois jours, mais je voudrais en avoir plus souvent.

J’ai tâché de vous débarrasser, autant qu’il dépendait de moi, de vos petites protestantes, afin que vous n’eussiez pas de préoccupation de ce côté. Mme Sainte-Hélène, Mlle de Régis, l’abbé Barnouin lui-même ont été mis à réquisition, et j’espère que tout ira pour le mieux jusqu’à ce que vous puissiez reprendre les rênes de cette oeuvre. Mme de Rocher nous a fait proposer quelqu’un pour la surveillance. Je ne sais si on a pu s’en accommoder.

Quant à moi, je dois croire que je vais mieux, puisqu’on me l’assure. Nous faisons ce que le médecin nous prescrit et puis, à la garde de Dieu. Profitons, mon enfant, l’un et l’autre, de notre maladie pour nous tenir de plus en plus sous la main de Notre-Seigneur; donnons-nous à lui pour vivre et pour mourir, il est le maître, mais le meilleur des maîtres; élargissons bien notre coeur, afin de l’y faire pénétrer plus avant; donnons-lui tout, et qu’il soit notre unique bien. Soyez patiente et douce; faites de votre maladie une expiation, et si vous entrez bientôt, comme vous y êtes probablement, en convalescence, souvenez-vous qu’il n’y a pas de temps plus dangereux pour la piété, à cause de tout ce qu’on est forcé de s’accorder, ce qui porte toujours malgré nous au relâchement.

Adieu ma bonne fille. Vous me répondrez, quand vous serez plus forte. En attendant, je ne vous permets que d’offrir quelques-unes de vos souffrances pour votre père, comme il offre une bonne partie des siennes pour vous.

E. D’ ALZON

Je compte toujours sur l’obligeance d’Hélène et de Clémentine(1). Je ne puis vous dire combien je suis touché du service qu’elles me rendent en me donnant le bulletin de votre santé.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Hélène Rouvier, Clémentine Chassanis.