Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.106

4 jul 1856 [Nîmes, ALZON_CHARLOTTE

Prière d’accueillir Mère M.-Eugénie de Jésus.

Informations générales
  • T2-106
  • 703
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.106
  • Orig.ms. ACR, AD 1097; D'A., T.D. 22, n. 393, p. 43.
Informations détaillées
  • 2 ALAUZIER, MADAME D'
    2 ALZON, CHARLOTTE D'
    2 ALZON, JEAN-CHARLES D'
    2 ALZON, MADAME JEAN-CHARLES D'
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 HAY, MARIE-BERNARD
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PATY, MARIE-CAROLINE DE
    2 THIBAULT, CHARLES-THOMAS
    3 CAUTERETS
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 TARBES
    3 TOULOUSE
  • A SOEUR CHARLOTTE D'ALZON
  • ALZON_CHARLOTTE
  • le 4 juillet 1856].
  • 4 jul 1856
  • [Nîmes,
La lettre

Ma chère cousine,(1)

Permettez-moi de vous prier de vouloir bien donner l’hospitalité pour quelques heures à Mme la supérieure de l’Assomption qui se rend à Cauterets.(2) Ses bonnes relations avec vos Soeurs de Paris me font espérer que la robe violette de ces dames sera bien reçue parmi vos robes grises.

Adieu, ma chère cousine. Veuillez recevoir l’expression de mon tendre et respectueux attachement.

E. D’ALZON.

Nîmes, 4 juillet 1856.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Jeanne-Marie-Charlotte était née à Montpellier, le 2 juillet 1814, de Jean-Charles d'Alzon et de Jeanne Rouch. La vocation de son cousin, le P. d'Alzon, décida de la sienne: en décembre 1839, elle devient postulante à l'hôpital Saint-Eloi de Montpellier tenu par les Filles de la Charité, et novice à Paris, le 1er octobre 1840. Professe, elle ne fit que passer à l'hôpital Saint-Joseph de Moulins, et rejoignit pour une vingtaine d'années, jusqu'en 1861, l'hospice de la Grave à Toulouse. De 1873 à sa mort en 1900, elle est supérieure à l'hôpital d'Agde. Sur la demande du P. E. Bailly, elle a écrit en 1881 quelques souvenirs sur l'enfance et l'adolescence d'Emmanuel d'Alzon (DQ 255).1. Jeanne-Marie-Charlotte était née à Montpellier, le 2 juillet 1814, de Jean-Charles d'Alzon et de Jeanne Rouch. La vocation de son cousin, le P. d'Alzon, décida de la sienne: en décembre 1839, elle devient postulante à l'hôpital Saint-Eloi de Montpellier tenu par les Filles de la Charité, et novice à Paris, le 1er octobre 1840. Professe, elle ne fit que passer à l'hôpital Saint-Joseph de Moulins, et rejoignit pour une vingtaine d'années, jusqu'en 1861, l'hospice de la Grave à Toulouse. De 1873 à sa mort en 1900, elle est supérieure à l'hôpital d'Agde. Sur la demande du P. E. Bailly, elle a écrit en 1881 quelques souvenirs sur l'enfance et l'adolescence d'Emmanuel d'Alzon (DQ 255).
2. Mère M.-Eugénie avait quitté Paris le 23 juin; après un séjour à Nîmes, elle poursuivit vers Cauterets, en s'arrêtant à Montpellier pour saluer l'évêque. "A Toulouse, écrit-elle de Cauterets le 10 juillet, on n'avait pas de place pour le lendemain et on nous offrait l'intérieur pour nous seules. Nous ne nous sommes donc arrêtées que trois heures à Tarbes." Mère M.-Eugénie avait pour compagnes Mme d'Alauzier et Soeur M.-Catherine, soeur de Juliette Combié. Elle attendait de Paris deux autres religieuses: Soeur M.-Bernard et Soeur M.-Caroline.
Parlant de son logement, la Mère écrit: "Notre demeure est calme, solitaire, un peu pauvre; elle ne renferme encore que des Soeurs de Charité et nous; ces bonnes Soeurs nous font très bon accueil, et le monde ne fait nullement attention à nous."
Les cures d'eaux, fort pratiquées au XIXe siècle, pouvaient être, en effet, des lieux passablement mondains et il fallait savoir s'isoler. Evêques, prêtres, religieuses, religieux pouvaient aussi s'y rencontrer en nombre et tenir boudoir, entre les bains, sur les affaires de l'Eglise et du monde, et par là, vaincre l'oisiveté.