Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.107

10 jul 1856 [Lavagnac, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Grave maladie de son père, qui va mieux à présent. -Lui-même n’est pas très bien. Questions diverses.

Informations générales
  • T2-107
  • 704
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.107
  • Orig.ms. ACR, AD 1098; D'A., T.D. 22, n. 394, pp. 43-44.
Informations détaillées
  • 1 MALADIES
    1 REPAS
    1 VOYAGES
    2 ALAUZIER, MADAME D'
    2 ALZON, HENRI D'
    2 COMBIE, JULIETTE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 GASTEBOIS, MADAME DE
    3 MONTAGNAC
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le] 10 juillet [18]56.
  • 10 jul 1856
  • [Lavagnac,
La lettre

Ma chère fille,

Voici une lettre de Mme de Gastebois que je reçois à l’instant. Je présume que vous avez heureusement terminé votre voyage. J’avais bien bonne envie d’aller vous dire un petit bonjour, à votre passage à Montagnac, mais c’était l’heure de notre dîner et je ne pus exécuter mon des- sein. En arrivant ici, je trouvais mon père très gravement malade. Le médecin était fort inquiet. Heureusement qu’au bout de quelques jours le danger a disparu, et il est en pleine convalescence. Mais c’est la convalescence qu’on peut avoir à 81 ans.

J’ai moi-même payé tribut à l’été, et l’indisposition qui hâta mon départ ne cède que lentement. Si je ne vous ai pas écrit plus tôt, c’est que je n’étais pas très vaillant. Figurez-vous que j’ai reçu de Nîmes deux lettres seulement; pas une ne me dit un mot de Juliette. J’espère que c’est bon signe; cependant l’état où je la laissai m’inquiète bien.

Vos compagnes de Paris sont-elles arrivées? Mme d’Alauzier est-elle logée près de vous? Rappelez-moi à leur souvenir et à celui de cette fille que je vous ai donnée et qui, j’espère, est toujours un peu mienne.(1) Je bénis Dieu de votre voyage à Nîmes. J’espère qu’il vous aura fait du bien.(2) Si pendant l’hiver prochain nous pouvons nous voir quelquefois, vous verrez aussi que nous forcerons Notre-Seigneur à nous sanctifier.

Adieu, ma chère fille. Tout à vous et à votre petite communauté de baigneuses.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Louise Combié ou Soeur M.-Catherine.
2. Ce même jour, Mère M.-Eugénie écrivait: "Que je vous remercie, mon Père, du bien que vous m'avez fait, il est très intime et j'en suis profondément reconnaissante à Dieu et à vous. Je ne puis exprimer surtout par lettre tout ce que j'en ressens et combien je me sens vôtre avec confiance et espoir d'aller enfin mieux à Notre-Seigneur en m'appuyant sur votre paternité."