Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.107

12 jul 1856 [Lavagnac, COMBIE_JULIETTE

Sa joie de la savoir en meilleure santé. -Lui-même va mieux. -Nouvelles de Cauterets. -Conseils spirituels. -Recommandations à ses deux compagnes.

Informations générales
  • T2-107
  • 705
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.107
  • Orig.ms. ACR, AM 145; D'A., T.D. 37, n. 35, pp. 114-115.
Informations détaillées
  • 1 AUTEURS SPIRITUELS
    1 NOUVEAU TESTAMENT
    1 REPOS
    1 SANTE
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 ROUVIER, HELENE
    3 CAUTERETS
    3 TOULOUSE
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • le] 12 juillet [18]56.
  • 12 jul 1856
  • [Lavagnac,
La lettre

Je sais, enfin, ma chère enfant, que vous allez beaucoup mieux, et ne crois pas imprudent de vous donner signe de vie. Vous ne me répondrez pas, c’est entendu; mais je suis pourtant bien aise de vous dire que, moi aussi, je vais mieux et que le repos de la campagne me fait du bien. Je ne sais si les chaleurs qui reprennent ne me fatigueront pas un peu. A la garde de Dieu, qui fait tout pour notre plus grand bien!

J’ai eu, ce matin, des nouvelles de Cauterets. Louise va bien, quoique le voyage ait un peu fatigué nos baigneuses, parce qu’elles ne se sont pas arrêtées à Toulouse. Que devient la sainteté de ma chère fille au milieu des hauts et des bas de sa santé? Je ne veux pas le savoir tout de suite, parce que ces choses ne se disent pas par secrétaire; mais, quand elle le pourra, je serai bien aise qu’elle m’en apprenne quelque chose. Le temps est court, mon enfant. Il faut donc que nous fassions vite et que nous mettions notre vie entre les mains de Notre-Seigneur, afin qu’il la transforme. Je vous engage a lire souvent l’Imitation et le Nouveau Testament. On tombe bientôt sur un passage qui frappe, et cela suffit pour faire du bien pendant un certain temps, sans avoir à faire de longues lectures et de grands efforts.

J’avais oublié de prier Clémentine et Hélène de me donner de vos nouvelles.(1) Leur timidité naturelle a tenu leur écritoire fermé. Veuillez leur dire que je ne puis leur en vouloir, mais que je les aurais trouvées bien aimables, si elles avaient deviné mon désir. Il me semble que je n’ai jamais fait mauvais accueil à leurs lettres, même quand elles n’avaient pas à me parler de vous. Je pense que Soeur M.-Eulalie fait merveille en vous remplaçant;(2) elle était toute heureuse de vous rendre service.

Adieu, ma fille. Je ne voulais vous dire qu’un mot et je bavarde. Je m’arrête en vous assurant d’une affection dont vous ne doutez pas.

E. D’ALZON.

12 juillet 56.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Clémentine Chassanis et Hélène Rouvier.
2. Eulalie de Régis.