Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.112

17 jul 1856 [Lavagnac, REGIS Eulalie

Réponses à diverses questions. -Qu’elle s’habitue à délaisser peu à peu le monde.

Informations générales
  • T2-112
  • 709
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.112
  • Orig.ms. AM 255; D'A., T.D. 37, n. 7, pp. 236-237.
Informations détaillées
  • 1 LOISIRS
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 OEUVRES SOCIALES
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 TESSAN, JEAN-CHARLES DE
    2 VAILHE, SIMEON
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • le 17 juillet 1856].(1)
  • 17 jul 1856
  • [Lavagnac,
  • Mademoiselle
    Mademoiselle de Régis
    Rue du Chapitre
    Nîmes Gard.
La lettre

Ma chère enfant,

Votre lettre me comble de joie. La pensée de faire un peu de bien à ma chère enfant me ravit, croyez-le bien. Voici ma réponse à vos questions.

1° Je doute que l’abbé de T[essan] comprenne grand-chose aux enfants de Marie. Je pense que vous devez en rester maîtresse unique. L’abbé de C[abrières] vous suffira. Mettez-vous sous l’ombre de M. de T[essan], voilà tout.

2° Je crois au bien des visites des pauvres faites avec prudence; c’est à vous de juger.

3° Je pense qu’il vous faut être très ferme pour les danses tournantes, parler net et agir clair.

4° Abandonner les femmes mariées me paraît grave. Je n’ose décider. C’est une affaire de force morale. Consultez votre poignet, le poignet moral, bien entendu.

Quant à vous, je trouve votre position parfaite. Je ne vous dirai jamais de quitter votre père, mais je vous encouragerai à en prendre à votre aise avec le monde. Soyez bonne, douce, humble, aimante, prévenante, mais inflexible sur vos résolutions.

Adieu, ma chère fille. Je m’arrête, parce que la fatigue me prend. Il me semble pourtant que je vais mieux.

E. D’ALZON.

Jeudi soir.

Mille choses aimables à Mme de Narbonne.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le timbre de la poste, à Montagnac, porte *18 juillet 1856*; mais la lettre fut écrite à Lavagnac un *jeudi soir*, c'est-à-dire le 1 *7 juillet* P. Vailhé). Cependant, on peut aussi lire: *mardi soir*.